Saturday, January 18, 2014

Togo : : On reparle de tortures dans l’affaire de tueries en série

Me Zeus Ajavon et Me Gil-Benoît Afangbédji étaient devant la presse, le mercredi 15 janvier 2014, pour condamner les nouveaux cas de tortures opérées sur des détenus dans l’affaire des tueries des jeunes filles à Agoè Nyivé. Ils ont également exprimé leur insatisfaction face au verdict rendu par la cour d’assises de Lomé, le dimanche dernier. « Après avoir suivi tous le procès…j’ai eu un goût amère d’insatisfaction et d’un procès inachevé. Parce que dans un premier temps, l’accusation n’a pas réussi à me convaincre en ce qui concerne la culpabilité des prévenus. Ensuite, nous en tant que défenseurs des droits de l’homme, nous avons été interpelés, profondément interpelés par les déclarations de Raphaël Kpitki qui a été condamné à 28 ans de prison, nous avons été interpelés par les déclarations de Amah Bruno, nous avons été interpelés par le médecin qui a fait les rapports psycho-psychiatriques et dans les trois cas il a été dit clairement qu’il y a eu tortures », a martelé Me Zeus Ajavon devant la presse. En effet, selon l’avocat, Raphaël Kpiki a déclaré avoir été atrocement torturé à la gendarmerie, Amah Bruno de son côté a été victime d’une torture psychologique puisqu’il a été isolé pendant 15 jours et l’accusé principal Kpatcha Simliya a déclaré au médecin avoir eu un pistolet sur la tempe après des heures de tortures afin de citer des noms. Alors en référence à l’article 12 de la convention de 1984 des Nations Unies, Me Gil-Benoît Afangbédji a dans son mot introductif, exigé l’ouverture d’une enquête sur les allégations de tortures dont ont fait cas les accusés dans ce procès. Pour ces avocats, défenseurs des droits de l’homme, beaucoup de zones d’ombre persistent après la sentence dans cette affaire. Simliya n’a jamais reconnu être auteur de l’assassinat des dix filles tuées. Il dit avoir tué deux filles dont on n’est pas arrivé à identifier les corps. En outre, les rapports des experts psychiatriques disent de ce dernier qu’il est un psychopathe, narcissique et pervers. « Est-ce que les vraies personnes ont été condamnées ? », s’interroger Me Zeus Ajavon avant d’ajouter que les recherches doivent se poursuivre pour faire éclater la vérité et sanctionner ces assassins qui ont tué froidement des sœurs togolaises. Et Me Afangbédji de souhaiter que les forces de sécurité soient mieux équipées et que des méthodes plus modernes tel que le test d’ADN soient utilisés pour rendre plus scientifiques leurs recherches. Réclusion à perpétuité pour Kpatcha Simliya et Amah Bruno puis 28 ans de prison pour Raphaël Kpitchi sont les condamnations prononcées par la Cour d’Assise, le dimanche 12 janvier dans le procès de tueries de jeunes filles à Agoè. Selon les avocats, Amah Bruno a introduite devant la Cour Suprême, un pouvoir en cassation.

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