Selon des investigations menées par la société civile togolais et corroborées par le ministère togolais en charge de la jeunesse et de l'emploi des jeunes, le problème de l'emploi demeure récurent.
L'Etat togolais en a pris conscience en initiant un programme de l'emploi et de l'auto-emploi des jeunes qui prend en compte cette problématique, et ne cesse de prendre des initiatives pour pallier ce fléau.
Aussi, les jeunes non diplômés et diplômés, sortis des écoles techniques, des établissements d'enseignement général sont-ils encouragés à prendre des initiatives privées à soumettre au financement du ministère en charge de la jeunesse qui, par le truchement du gouvernement et des partenaires en développement, pourront monter leurs propres projets créateurs de richesses.
La ministre en charge de la jeunesse n'a pas fait cas d'une frange de cette couche sociale diplômée ou non diplômée en quête du vivre quotidien pour ne pas dire du bien-être.
Et parmi cette frange, d'aucuns se livrent à la vente de carburant aux bords des rues. On les appelle communément vendeurs de "boudè".
Boudè s'entend du carburant provenant d'une source douteuse et dont la commercialisation peut être à l'origine de dégâts imprévisibles.
Mardi, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame, a rappelé que le gouvernement, ayant pris la décision d'interdire la vente illicite du carburant, n'avait pour souci que de protéger les citoyens contre les risques matériels et surtout en termes de pertes en vies humaines que peut causer ce trafic.
Jusque-là, le commun des Togolais ne sait d'où provient le carburant de la rue qualifié de mauvaise qualité, mais généralement vendu à un coût parfois légèrement inférieur à l' essence vendu aux pompes agrémentées, et en d'autres temps, à coût un peu plus élevé que celui des pompes autorisées.
Dans une radio trottoir effectuée par un correspondant de Xinhua sur plusieurs artères de Lomé et auprès des conducteurs de taxi-motos (communément appelés Zémidjans), plusieurs des interwiés ont confié que la hausse impromptues du prix des carburants les obligent le plus souvent à s'approvisionner chez les vendeurs informels.
D'autres déclarent que l'éloignement des stations de carburant de leurs résidences les contraint occasionnellement à pourvoir leurs engins de carburant vendu aux bords des rues.
"J'habite à Sagbado à environ 20 kilomètres du centre-ville. Il y a une station d'essence à 7 km de mon domicile. Mais, la plupart des fois que je m'y rends, on me fait entendre que le camion d' essence n'est pas encore arrivé et que je dois attendre quelque quinzaine de minutes pour approvisionner", a confié sous anonymat un motocycliste.
Celui-ci dit souhaiter que l'Etat installe plusieurs stations d' essence dans tous les quartiers pour décourager le trafic illicite,en subventionnant la commercialisation du carburant, pour que toutes les bourses puissent y avoir accès.
Mais de sources gouvernementales, la hausse du prix du carburant est ajustée au prix du baril au niveau mondial.
De leur côté, les propriétaires agrées de station d'essence se plaignent de ce que la vente informelle du carburant font chuter leurs chiffres d'affaires.
"Avec les hausses successives du prix du carburant, nos chiffres d'affaires ne cessent de chuter. Il s'est développé un peu partout dans la ville de Lomé ainsi qu'à l'intérieur du pays, des points de vente du carburant illicite. Malgré la contribution des pétroliers et distributeurs pour lancer l'opération +Entonnoir II+, qui consiste à freiner la commercialisation illicite, rien n' a changé. Le phénomène s'est plutôt amplifié. Si la situation demeure ainsi, nous risquons tous de mettre la clé sous le paillasson", s'est indigné un propriétaire de station d'essence.
XINHUA
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