Une femme au controle et la gestion de l’Etat. Eyadéma est vraiment mort
Catastrophe au sommet de l’Etat
Dans une émission spéciale sur la radio Légende FM, il y a de cela quelques mois, Ayayi Togoata Apédo-A...mah, enseignant-chercheur dans les Universités du Togo, parlant du régime de Faure Gnassingbé déclarait: « Nous sommes passés de la kleptocrate à la pornocratie. » Et selon lui, la pornocratie se définit comme « le pouvoir des femmes à influencer les décisions au sommet de l’Etat du fait de leur relations intimes avec les gouvernants ».
Au Togo, Faure Gnassingbé depuis sa prise sanglante du pouvoir en 2005 est officiellement connu comme un célibataire, du moins, jusqu’à l’heure où nous écrivions ces lignes.
Mais il draine derrière lui, une cargaison de maîtresses, et cela n’est pas sans conséquence sur la gestion quotidienne du pays. Feu Eyadema savait éloigner ses femmes de la gestion du pays, mais avec son fils Faure, c’est bien le contraire ; ce qui oblige naturellement les journalistes à s’inviter dans ce qui ne ressemble plus vraiment à une vie privée. Il faut un homme politique et surtout un chef d’Etat n’a pas une vie privée. Ces fameuses maîtresses ou concubines qui refusent de jouer la carte de la discrétion participent au pillage organisé des ressources du pays par le truchement des nombreuses sociétés écrans dont elles sont propriétaires et par les passe-droits dont elles bénéficient du côté du pouvoir en place. Elles sont visibles dans tous les domaines : le commerce, le monopole de certains produits comme l’engrais, le riz, l’exportation du bois de teck qui a détruit le couvert végétal du pays, l’importation des pagnes, les produits cosmétiques, les voitures d’occasion au Port Autonome de Lomé (PAL), la publicité, la production des artistes, l’importation du champagne, la fourniture du matériel informatique aux sociétés d’Etat etc.
Dans cette course folle et effrénée à l’enrichissement illicite, il arrive que ces concubines ou maîtresses de la République se fassent la guerre par réseaux interposés. Le marché le plus disputé aujourd’hui est celui de la publicité, avec l’érection en cascade des panneaux géants à tous les coins de la capitale.
L’usage du label « Faure » pour arracher des publicités dans certaines sociétés d’Etat finit par agacer certains DG contraints de sortir chaque fin du mois des centaines de millions de francs pour payer, sans aucune traçabilité, des prestations largement en deçà des coûts réels. L’autre terrain des hostilités est l’import-export, particulièrement le monopole de l’importation des produits alimentaires et les intrants agricoles.
Sur ce point, la justice se démène depuis quelques mois pour trancher un litige commercial entre deux maîtresses de la République.
De toutes ces dames qui se battent par factions interposées se distingue particulièrement une qui défraye quotidiennement la chronique. Elle, c’est Ingrid Ataféinam Awadé. Nous avons suffisamment écrit sur son parcours et son ascension qu’il est inutile ici de revenir sur les détails. Sachez seulement que celle qui fait la pluie et le beau temps dans le pays depuis l’arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005, est née en mars 1973. Elle vient d’une famille relativement pauvre, avec un père Directeur d’école (EPP Kara Chaminade) et une mère ménagère. Elle est conseillère financière de Faure Gnassingbé et Directrice générale des impôts depuis 2006.
Elle a eu à son tableau de chasse plusieurs personnalités civiles, politiques, militaires et même des fonctionnaires internationaux avant de jeter son dévolu sur le Prince de la République qu’elle contrôle depuis comme un nourrisson.
Depuis 2006, elle ne cesse donc de monter en puissance, ses frasques aussi. Pour être au cœur du pouvoir, elle a contribué à faire tomber en disgrâce un certain nombre de personnalités autour de Faure Gnassingbé. Ce dernier aussi l’a utilisé pour liquider des gens autour de lui. La chute de Kpatcha Gnassingbé et tout son empire est son œuvre personnelle.
Elle peut faire attendre pendant 45 mn un avion qui s’apprête à décoller pour Niamtougou et lorsqu’un membre de la délégation amiral, aujourd’hui de son état lui fait le reproche, elle le savonne publiquement avant d’ordonner le décollage de l’aéronef. Elle contrôle aussi les renseignements du pays en arrosant régulièrement les premiers responsables de dizaines de millions de francs CFA par mois. La plupart des officiers des services de renseignements sont à ses ordres. La dissolution hasardeuse du RPT par Faure Gnassingbé et la création de ce truc bidon d’UNIR (Union pour la République) a été sa volonté personnelle.
C’est d’ailleurs pourquoi une grande partie des fonds engloutis dans cette aventure de l’UNIR viennent directement des impôts. Une Direction générale des impôts devenue par la force des choses l’entreprise personnelle de madame qui en fait ce qu’elle veut, sans aucune obligation de rendre des comptes. Elle a un droit de regard sur la formation du gouvernement et fait même virer ceux qu’elle ne porte pas dans son cœur. Le débarquement de Bidamon Dèdèriwè Marc de la tête de la Direction Générale des Douanes a été son exigence. Son ministre de tutelle Adji Otèth Ayassor est devenu son subordonné et l’appelle « maman ». Sacrée inversion des rôles qui consacre le paradoxe togolais et illustre la gestion atypique du pays par Faure Gnassingbé.
Forte de cette puissance, Ingrid Awadé peut passer outre son ministre de tutelle et même légiférer en lieu et place du Parlement en prenant la décision d’accorder une réduction de 50% sur les droits d’enregistrement, les droits de conservation foncière, les frais du journal officiel, les frais de plans parcellaires, les frais de bornage contradictoire à Faure Gnassingbé et au personnel de son cabinet, au Premier ministre et au personnel de son cabinet, aux ministres en fonction et au personnel de leur cabinet et à tous les agents de la Direction Générale des impôts ; comme l’indique la note qu’elle a signée le 26 novembre 2010. Un véritable scandale ! Mais au sommet de l’Etat, on fait comme si de rien n’était.
Rien n’arrête cette dame dans son élan et elle continue de multiplier les gaffes qui mettent en mal la gouvernance de son intime Faure Gnassingbé.
Un officier supérieur en poste à la Présidence de la République en a eu pour son grade
Ingrid Awadé est une femme qui sait se faire respecter, surtout lorsqu’elle vous pose des questions et qu’elle estime que vous lui répondez mal. Un officier supérieur des FAT l’a appris à ses dépens il y a de cela quelques temps au nouveau Palais de la Présidence.
Une scène humiliante et un véritable scandale selon les témoins. Ce jour-là, notre « valeureux » officier, commandant de son grade et patron du système des écoutes téléphoniques installé dans le sous-sol de la nouvelle présidence, a eu le malheur de superviser des travaux de réfection à l’intérieur du palais. Ces travaux qui consistaient à changer les rideaux étaient conduits par une jeune dame éthiopienne et ses employés. L’Ethiopienne en question est une autre maîtresse de la République, c’est-à-dire une rivale de la Directrice générale des impôts. Informée par un de ses mouchards à la Présidence, « maman Ingrid » débarque en trombe, selon les témoins sur les lieux, interpelle l’officier superviseur et lui pose la question : « Qui a donné l’ordre à cette dame d’entrer ici ? » Et ce dernier de répondre : « Ce sont les ordres venus de l’Autorité » ; l’Autorité s’entend ici Faure Gnassingbé bien sûr. Cette réponse laconique n’a pas du tout été du goût d’Ingrid Awadé qui a piqué une colère en ces termes : «
Qu’est-ce que je vous ai fait au juste ici à la Présidence ? Je vous envoie régulièrement de l’argent, je vous fais des cadeaux, je vous nourris, et toi (s’adressant à l’officier en question) je t’ai construit une grande villa et c’est comme ça que vous me remerciez en me poignardant dans le dos ? » Face à ces propos humiliants, le commandant en question rétorqua : « Mais madame, si vous nous avez nourris, vous nous faîtes des cadeaux et vous m’avez construit une villa, c’est parce que le Chef de l’Etat vous a demandé de le faire ».
A peine a-t-il fini sa phrase qu’il reçut de la dame une paire de gifles appliquées, et ceci, devant ses subordonnés (officiers subalternes, soldats, policiers en service) les agents de la Présidence, l’Ethiopienne et ses employés. Elle quitta les lieux non sans avoir pris soin de les mettre en garde. Jusqu’à ce jour, les témoins de ce scandale n’en reviennent pas et se demandent dans quelle République nous sommes pour qu’une simple dame, fut-elle la Directrice des impôts et concubine d’un président de la République, puisse porter la main sur un officier au Palais de la Présidence. Quelle humiliation pour cet officier devant ses subordonnés !
Au-delà de tout, si la DG des impôts se permet de construire des villas et d’arroser de cadeaux des gens dans l’entourage de Faure et peut-être ailleurs, dans quelle ligne de comptabilité ces dépenses rentrent-elles ? Nous sommes au cœur de la « pornocratie » de Faure Gnassingbé, pour reprendre les termes de Ayayi Togoata Apedo-Amah. Dans cette République personnelle et atypique, unique en son genre, aucune loi n’est respectée par les gouvernants qui font du pays leur propriété privée et traitent les citoyens comme bon leur semble. Et dans cette République de merdre, si elle en est encore une, ce sont les femmes sorties de nulle part qui font la loi, au nom du label « Faure ».
Comme le dirait l’autre, cela fait un bout de temps qu’il n’y a pas de capitaine à bord du navire « Togo » en pleine dérive. Quant à Ingrid, celle qui multiplie le plus les frasques, elle a déjà réussi à mettre tout le Togo sous sa jupe. Les ministres sont à ses ordres, elle légifère à la place du Parlement et se permet depuis peu de gifler un officier supérieur des FAT. « A cette allure, elle n’hésitera pas un jour à manquer publiquement de respect à Faure Gnassingbé lui-même », ironise un baron du système qui, visiblement, regrette la période de feu Eyadema qui tenait ses « conquêtes » à l’écart de la gestion du pays.
Ingrid Awadé est la personne qui tire sur les ficelles pour que bon nombres des radios et presses écrites privées (Radio X-solaire, Radio Légende, Tribune d’Afrique et La Nouvelle) qui critiquent les mauvaises gestions et gouvernances du régime RPT/UNIR, soient purement et simplement fermées. Elle fait ça avec la complicité de Jacques Djakouti président de CONAPP, Crédo Téttéh secrétaire général de UJIT et Modeste Messanvoussou directeur de la radio canal FM. Et Kokou Tozoun président de la HAAC ne fait que appliqué l’ordre qu’il reçoit pour que lui aussi continu de bénéficier les largesses de cette dame. D’autres organes comme Liberté, L’Alternative, Triangle des Enjeux et Actu Express sont aussi dans le collimateur des prédateurs de la liberté de la presse. Sous peu ils fermeront aussi ces organes privés. C’est ainsi la Royaume des Gnassingbé Eyadéma.
En faisant ces choses, cette dame oublie qu’elle ne fait que salir sur le plan national et mondial l’image de Faure Gnassingbé Président de la République.
Les temps ont vraiment changé, mais en pire.
Journal La Nouvelle
Catastrophe au sommet de l’Etat
Dans une émission spéciale sur la radio Légende FM, il y a de cela quelques mois, Ayayi Togoata Apédo-A...mah, enseignant-chercheur dans les Universités du Togo, parlant du régime de Faure Gnassingbé déclarait: « Nous sommes passés de la kleptocrate à la pornocratie. » Et selon lui, la pornocratie se définit comme « le pouvoir des femmes à influencer les décisions au sommet de l’Etat du fait de leur relations intimes avec les gouvernants ».
Au Togo, Faure Gnassingbé depuis sa prise sanglante du pouvoir en 2005 est officiellement connu comme un célibataire, du moins, jusqu’à l’heure où nous écrivions ces lignes.
Mais il draine derrière lui, une cargaison de maîtresses, et cela n’est pas sans conséquence sur la gestion quotidienne du pays. Feu Eyadema savait éloigner ses femmes de la gestion du pays, mais avec son fils Faure, c’est bien le contraire ; ce qui oblige naturellement les journalistes à s’inviter dans ce qui ne ressemble plus vraiment à une vie privée. Il faut un homme politique et surtout un chef d’Etat n’a pas une vie privée. Ces fameuses maîtresses ou concubines qui refusent de jouer la carte de la discrétion participent au pillage organisé des ressources du pays par le truchement des nombreuses sociétés écrans dont elles sont propriétaires et par les passe-droits dont elles bénéficient du côté du pouvoir en place. Elles sont visibles dans tous les domaines : le commerce, le monopole de certains produits comme l’engrais, le riz, l’exportation du bois de teck qui a détruit le couvert végétal du pays, l’importation des pagnes, les produits cosmétiques, les voitures d’occasion au Port Autonome de Lomé (PAL), la publicité, la production des artistes, l’importation du champagne, la fourniture du matériel informatique aux sociétés d’Etat etc.
Dans cette course folle et effrénée à l’enrichissement illicite, il arrive que ces concubines ou maîtresses de la République se fassent la guerre par réseaux interposés. Le marché le plus disputé aujourd’hui est celui de la publicité, avec l’érection en cascade des panneaux géants à tous les coins de la capitale.
L’usage du label « Faure » pour arracher des publicités dans certaines sociétés d’Etat finit par agacer certains DG contraints de sortir chaque fin du mois des centaines de millions de francs pour payer, sans aucune traçabilité, des prestations largement en deçà des coûts réels. L’autre terrain des hostilités est l’import-export, particulièrement le monopole de l’importation des produits alimentaires et les intrants agricoles.
Sur ce point, la justice se démène depuis quelques mois pour trancher un litige commercial entre deux maîtresses de la République.
De toutes ces dames qui se battent par factions interposées se distingue particulièrement une qui défraye quotidiennement la chronique. Elle, c’est Ingrid Ataféinam Awadé. Nous avons suffisamment écrit sur son parcours et son ascension qu’il est inutile ici de revenir sur les détails. Sachez seulement que celle qui fait la pluie et le beau temps dans le pays depuis l’arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005, est née en mars 1973. Elle vient d’une famille relativement pauvre, avec un père Directeur d’école (EPP Kara Chaminade) et une mère ménagère. Elle est conseillère financière de Faure Gnassingbé et Directrice générale des impôts depuis 2006.
Elle a eu à son tableau de chasse plusieurs personnalités civiles, politiques, militaires et même des fonctionnaires internationaux avant de jeter son dévolu sur le Prince de la République qu’elle contrôle depuis comme un nourrisson.
Depuis 2006, elle ne cesse donc de monter en puissance, ses frasques aussi. Pour être au cœur du pouvoir, elle a contribué à faire tomber en disgrâce un certain nombre de personnalités autour de Faure Gnassingbé. Ce dernier aussi l’a utilisé pour liquider des gens autour de lui. La chute de Kpatcha Gnassingbé et tout son empire est son œuvre personnelle.
Elle peut faire attendre pendant 45 mn un avion qui s’apprête à décoller pour Niamtougou et lorsqu’un membre de la délégation amiral, aujourd’hui de son état lui fait le reproche, elle le savonne publiquement avant d’ordonner le décollage de l’aéronef. Elle contrôle aussi les renseignements du pays en arrosant régulièrement les premiers responsables de dizaines de millions de francs CFA par mois. La plupart des officiers des services de renseignements sont à ses ordres. La dissolution hasardeuse du RPT par Faure Gnassingbé et la création de ce truc bidon d’UNIR (Union pour la République) a été sa volonté personnelle.
C’est d’ailleurs pourquoi une grande partie des fonds engloutis dans cette aventure de l’UNIR viennent directement des impôts. Une Direction générale des impôts devenue par la force des choses l’entreprise personnelle de madame qui en fait ce qu’elle veut, sans aucune obligation de rendre des comptes. Elle a un droit de regard sur la formation du gouvernement et fait même virer ceux qu’elle ne porte pas dans son cœur. Le débarquement de Bidamon Dèdèriwè Marc de la tête de la Direction Générale des Douanes a été son exigence. Son ministre de tutelle Adji Otèth Ayassor est devenu son subordonné et l’appelle « maman ». Sacrée inversion des rôles qui consacre le paradoxe togolais et illustre la gestion atypique du pays par Faure Gnassingbé.
Forte de cette puissance, Ingrid Awadé peut passer outre son ministre de tutelle et même légiférer en lieu et place du Parlement en prenant la décision d’accorder une réduction de 50% sur les droits d’enregistrement, les droits de conservation foncière, les frais du journal officiel, les frais de plans parcellaires, les frais de bornage contradictoire à Faure Gnassingbé et au personnel de son cabinet, au Premier ministre et au personnel de son cabinet, aux ministres en fonction et au personnel de leur cabinet et à tous les agents de la Direction Générale des impôts ; comme l’indique la note qu’elle a signée le 26 novembre 2010. Un véritable scandale ! Mais au sommet de l’Etat, on fait comme si de rien n’était.
Rien n’arrête cette dame dans son élan et elle continue de multiplier les gaffes qui mettent en mal la gouvernance de son intime Faure Gnassingbé.
Un officier supérieur en poste à la Présidence de la République en a eu pour son grade
Ingrid Awadé est une femme qui sait se faire respecter, surtout lorsqu’elle vous pose des questions et qu’elle estime que vous lui répondez mal. Un officier supérieur des FAT l’a appris à ses dépens il y a de cela quelques temps au nouveau Palais de la Présidence.
Une scène humiliante et un véritable scandale selon les témoins. Ce jour-là, notre « valeureux » officier, commandant de son grade et patron du système des écoutes téléphoniques installé dans le sous-sol de la nouvelle présidence, a eu le malheur de superviser des travaux de réfection à l’intérieur du palais. Ces travaux qui consistaient à changer les rideaux étaient conduits par une jeune dame éthiopienne et ses employés. L’Ethiopienne en question est une autre maîtresse de la République, c’est-à-dire une rivale de la Directrice générale des impôts. Informée par un de ses mouchards à la Présidence, « maman Ingrid » débarque en trombe, selon les témoins sur les lieux, interpelle l’officier superviseur et lui pose la question : « Qui a donné l’ordre à cette dame d’entrer ici ? » Et ce dernier de répondre : « Ce sont les ordres venus de l’Autorité » ; l’Autorité s’entend ici Faure Gnassingbé bien sûr. Cette réponse laconique n’a pas du tout été du goût d’Ingrid Awadé qui a piqué une colère en ces termes : «
Qu’est-ce que je vous ai fait au juste ici à la Présidence ? Je vous envoie régulièrement de l’argent, je vous fais des cadeaux, je vous nourris, et toi (s’adressant à l’officier en question) je t’ai construit une grande villa et c’est comme ça que vous me remerciez en me poignardant dans le dos ? » Face à ces propos humiliants, le commandant en question rétorqua : « Mais madame, si vous nous avez nourris, vous nous faîtes des cadeaux et vous m’avez construit une villa, c’est parce que le Chef de l’Etat vous a demandé de le faire ».
A peine a-t-il fini sa phrase qu’il reçut de la dame une paire de gifles appliquées, et ceci, devant ses subordonnés (officiers subalternes, soldats, policiers en service) les agents de la Présidence, l’Ethiopienne et ses employés. Elle quitta les lieux non sans avoir pris soin de les mettre en garde. Jusqu’à ce jour, les témoins de ce scandale n’en reviennent pas et se demandent dans quelle République nous sommes pour qu’une simple dame, fut-elle la Directrice des impôts et concubine d’un président de la République, puisse porter la main sur un officier au Palais de la Présidence. Quelle humiliation pour cet officier devant ses subordonnés !
Au-delà de tout, si la DG des impôts se permet de construire des villas et d’arroser de cadeaux des gens dans l’entourage de Faure et peut-être ailleurs, dans quelle ligne de comptabilité ces dépenses rentrent-elles ? Nous sommes au cœur de la « pornocratie » de Faure Gnassingbé, pour reprendre les termes de Ayayi Togoata Apedo-Amah. Dans cette République personnelle et atypique, unique en son genre, aucune loi n’est respectée par les gouvernants qui font du pays leur propriété privée et traitent les citoyens comme bon leur semble. Et dans cette République de merdre, si elle en est encore une, ce sont les femmes sorties de nulle part qui font la loi, au nom du label « Faure ».
Comme le dirait l’autre, cela fait un bout de temps qu’il n’y a pas de capitaine à bord du navire « Togo » en pleine dérive. Quant à Ingrid, celle qui multiplie le plus les frasques, elle a déjà réussi à mettre tout le Togo sous sa jupe. Les ministres sont à ses ordres, elle légifère à la place du Parlement et se permet depuis peu de gifler un officier supérieur des FAT. « A cette allure, elle n’hésitera pas un jour à manquer publiquement de respect à Faure Gnassingbé lui-même », ironise un baron du système qui, visiblement, regrette la période de feu Eyadema qui tenait ses « conquêtes » à l’écart de la gestion du pays.
Ingrid Awadé est la personne qui tire sur les ficelles pour que bon nombres des radios et presses écrites privées (Radio X-solaire, Radio Légende, Tribune d’Afrique et La Nouvelle) qui critiquent les mauvaises gestions et gouvernances du régime RPT/UNIR, soient purement et simplement fermées. Elle fait ça avec la complicité de Jacques Djakouti président de CONAPP, Crédo Téttéh secrétaire général de UJIT et Modeste Messanvoussou directeur de la radio canal FM. Et Kokou Tozoun président de la HAAC ne fait que appliqué l’ordre qu’il reçoit pour que lui aussi continu de bénéficier les largesses de cette dame. D’autres organes comme Liberté, L’Alternative, Triangle des Enjeux et Actu Express sont aussi dans le collimateur des prédateurs de la liberté de la presse. Sous peu ils fermeront aussi ces organes privés. C’est ainsi la Royaume des Gnassingbé Eyadéma.
En faisant ces choses, cette dame oublie qu’elle ne fait que salir sur le plan national et mondial l’image de Faure Gnassingbé Président de la République.
Les temps ont vraiment changé, mais en pire.
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