Ce sont des lendemains difficiles et tourmentés de défaite que vit l’opposition togolaise suite aux élections législatives du 25 juillet dernier. Après les querelles sur la responsabilité de l’échec, celles sur le leader de l’opposition ou les polémiques sur la constitution d’un groupe parlementaire ANC (Alliance Nationale pour le Changement), toutes publiquement affichées, l’heure est à la contestation des représentants du CST au sein de l’Assemblée nationale. Agbéyomé KODJO appelle ni plus ni moins à la démission de deux des députés qui siègent aujourd’hui au Parlement dans les rangs de l’opposition.
Dans une interview choc qu’il a accordée à nos confrères de Fréquence 1, le leader d’OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire) a d’abord appelé ses partenaires du CST (Collectif Sauvons le Togo) à l’union ; seul moyen selon lui pour réaliser l’alternance en 2015. Il a ainsi souhaité l’élargissement du collectif à d’autres forces politiques de même qu’à de nouvelles organisations de la société civile.
Il a ensuite, sans la nommer, fustigé l’attitude de l’ANC qu’il appelle à taire son ego et à ne pas considérer les autres comme étant des « locomotives » , alors que cette formation serait la « meilleure » ou le « trait » Car rappelle-t-il, les résultats obtenus sont la conséquence d’un travail collectif et non celui d’un seul parti.
L’ancien Premier ministre a révélé ce qu’il appelle « le contentieux au niveau du CST » et dont il demande «
fraternellement » le règlement par le coordonnateur Me Zeus AJAVON, afin que « cela ne pourrisse pas la vie au sein de l’organisation »
Il allègue que son vice-président, Gérard ADJA, candidat CST-OBUTS dans la zone Aflao, aurait rapporté au collectif plus de 40.000 voix, soit le meilleur score de cette liste après celui de Jean-Pierre FABRE. Il déclare donc ne pas comprendre pourquoi son alter ego ne siègerait pas au parlement sous prétexte de sa neuvième position sur la liste. D’autant soutient-il, qu’il était convenu avant le scrutin, que cette position n’aurait aucune incidence sur la répartition des sièges entre les partis membres du CST ; tous les sièges gagnés l’étant pour tout le collectif.
Aussi, réclame –t-il que Jean EKLOU, élu ANC, et dont il ne cite pas le nom mais que tout le monde aura reconnu, cède sa place à Gérard ADJA parce que dit-il, il n’est pas acceptable que « quelqu’un qui a été littéralement battu et dont le peuple a refusé les suffrages » siège en lieu et place d’un candidat qui aurait rapporté 40.000 voix.
Il demande aussi le départ d’Alphonse KPOGO au profit du Pr Wolou du PSR, pour que toutes les composantes du CST siègent au Parlement ; et parce que celui-ci élu sur la liste ANC n’appartient pas à ce parti. Et monsieur Agbéyomé d’avertir : « nous ne pouvons pas dire que nous avons créé le CST pour combattre l’injustice et favoriser cette injustice en son sein.» « Zeus sait de quoi je parle ; les intéressés savent de quoi je parle » a-t-il affirmé.
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