Sunday, September 1, 2013

TOGO::Les réalisations de la société Ebomaf sur l’axe Dapaong-Borgou face aux aléas climatiques

altPendant que la pluie se fait désirer au sud du Togo, la préfecture de Tône a, elle, du mal à sortir la tête de l’eau. Maisons détruites, cultures endommagées. La rumeur selon laquelle les ouvrages de l’Entreprise Boukoungou Mahamadou et Fils (EBOMAF) en voie de réalisation sur la RN 24 reliant Dapaong à Borgou auraient pris un sérieux coup, ont circulé, suscitant colère et incompréhension au sein de la population. Quoi de plus urgent que de se déplacer pour faire les recoupements et situer le peuple togolais qui, de plus en plus, cherche à être informé des réalisations publiques allant dans l’amélioration de son quotidien et du désenclavement des zones les plus reculées. Voyage sur les routes de la préfecture.
Distant de 49 km de Dapaong, Borgou, selon le directeur de publication d’un organe de presse ayant fait le milieu il y a quelques années, prenait des heures à être joint en voiture. Mais avec la nouvelle voie de 10 mètres plus 4 mètres de trottoir, le temps ne sera plus un facteur limitant pour les éventuels touristes visiteurs et la population autochtone. A en croire M. Check Diara Oumar, un des responsables des travaux sur la voie, la société Ebomaf prévoit la construction de 150 hangars pour le commerce, 6 retenues d’eau et 5 forages pour la population de la zone. Et concernant le système de compactage qui peut conférer une certaine longévité à la voie, le technicien rassure que « suite aux études du trafic, il est prévu un sol ciment recouvert de 5 cm de goudron ». M. Diara poursuit qu’Ebomaf est à 40% de réalisation, mais que ce pourcentage aurait pu être beaucoup plus élevé, n’eût été les intempéries qui retardent l’exécution de certaines tâches spécifiques, comme le malaxage du sol avec le ciment par la « recycleuse ».
Malgré les explications du technicien, il nous tardait de rejoindre le fameux pont de Panabagou en construction qui a fait l’objet de notre déplacement. Ainsi, le premier pont en allant à Borgou se trouve être celui sur lequel ont porté les rumeurs. La superstructure trône au milieu de la voie comme défiant la colère de la nature. L’eau ayant baissé de débit, continue de couler à côté. « Où sont les dommages des pluies du 13 août ? », avons-nous demandé à M. Mody N’Diaye, Directeur des Travaux. En guise de « dégâts » causés, c’est plutôt le terre-plein faisant office de voie de contournement et dont une partie du sable a été emportée, qui était sous nos yeux. Malgré que nous ayons fait mieux que Saint Thomas en doutant de la véracité des propos du DT –parce que même le sable qui a été emporté, est de nouveau remis en place et la voie n’était pas bloquée -, on était obligés de nous rendre à l’évidence : la communication a été mal utilisée pour décrire ce qui s’est passé.
Devons-nous nous contenter de ce seul pont alors qu’un autre est en construction sur la voie menant à Borgou? Et si c’était de l’autre dont il est question ? Cap alors sur le pont de Ganloré.
altSitué au PK 21/377, l’ouvrage fait 60 m de long et a des chances de figurer parmi les grands ponts du Togo. Même s’il se trouve sur une voie secondaire. Malik Ouro-Adohi, Conducteur des Travaux, prend les ouvriers à témoin pour expliquer les effets de la pluie sur l’avancement des travaux. « Cela fait la troisième fois que nous faisons les travaux de terrassement pour la grue qui doit déposer les poutres sur les supports. Si le ciel est clément ce soir, je suis certain que ce sera chose faite dans la journée de demain », se désole-t-il. A côté des supports, se trouvent des instruments de mesure banals en apparence. M. Malik explique leur usage. « Ce sont des appareils d’appui en élastomer qui vont servir à soutenir les poutres sur les supports. Au nombre de 24, ils ont une durée de vie de 25 ans, pour les Etats qui ont les moyens de les faire changer au bout de ce temps. Leur conception fait suite à des mesures faites sur le terrain et aux résultats envoyés en France», prévient-il.
Sur le site, sont visibles les poutres prêtes à être posées sur les supports, de même que la grue affectée à cet usage. Le terrassement par lequel les supports du pont sont accessibles, est encore frais suite aux travaux devant permettre à la grue de se rapprocher des supports. Vivement que dame nature soit clémente et leur permette d’effectuer la manœuvre sans laquelle l’avancée n’est pas possible.
Mais la visite ne s’est pas réduite seulement à Borgou. Ponio et Cinkanssé aussi se toilettent pour faire peau neuve. L’avancement des travaux sur ces axes ainsi que les moyens mis en œuvre par la société Ebomaf tant en matériel qu’en moyens humains seront présentés dans les jours et semaines à venir.
Godson K.


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