Ce
sont les propos tenus par monsieur Eric DUPUY, secrétaire national à la
Communication de l’ANC, vendredi dernier dans l’émission Club de la
Presse sur Kanal FM qui ont définitivement convaincus OBUTS et PSR que
le CST (Collectif Sauvons le Togo), auquel ils appartiennent risque de
devenir dans les prochaines semaines, une coquille vide, « un machin »
pour reprendre les termes d’un célèbre homme d’Etat français.
En
effet, chez nos confrères, monsieur DUPUY a déclaré qu’il y aura bel et
bien à l’Assemblée nationale , un groupe parlementaire ANC, confirmant
ainsi les informations publiées depuis plusieurs jours dans la presse et
pourtant nuancées, sinon démenties par certains de ses camarades. Il a
justifié cette décision par le fait que ne pas faire prévaloir
l’identité de son parti au sein du parlement, offrirait un boulevard
politique à UNIR ( Union pour la République), majorité, ainsi qu’à l’UFC
( Union des Forces de Changement), qui ne seraient alors que les deux
seuls partis politiques représentés dans la représentation nationale ;
Arc-En-Ciel n’étant qu’un regroupement de partis politiques. Il a en
outre argué que le CST n’est pas une alliance électorale ou encore que
chaque formation le composant s’était présentée sous ses propres
couleurs. Il ainsi soutenu que le CST n’a jamais participé aux élections
législatives, accusant la CENI et la Cour Constitutionnelle d’avoir
semé la confusion dans les esprits.
Ces
propos qui ont surpris plus d’uns, d’autant plus que du début du
processus électoral jusqu’à la proclamation définitive des résultats, le
CST s’était présenté et vu dans l’opinion comme une alliance allant en
front commun aux législatives. A OBUTS, on considère cette sortie au
minimum de hasardeuse et « ne correspondant pas à la réalité. » Selon
plusieurs sources, le parti de l’ancien Premier ministre n’entend pas
laisser l’ANC « se débarrasser de l’étiquette CST après en avoir
profité pendant des mois et lors des élections. » Même réaction au PSR.
Les deux formations disent attendre cependant la matérialisation de la
décision pour réagir publiquement.
UN FOSSE QUI SE CREUSE :
Depuis
la création du CST, un regroupement de partis politiques et
d’associations, les rapports entre certains des leaders n’ont jamais été
au beau fixe, malgré les cris d’orfraie que poussaient les responsables
lorsque le sujet était évoqué dans la presse. Une sourde guerre de
leadership et de positionnement stratégique a toujours miné les actions
de ce collectif ; ce qui explique par exemple que dès le départ, le CAR
(Comité d’Action pour le Renouveau) a préféré en rester à l’écart pour
ne pas participer davantage à la confusion, en prenant soin bien
évidemment de ne pas afficher ses vraies motivations.
L’ANC
ayant toujours considéré, légitimement il est vrai, qu’elle constituait
le moteur de ce collectif, souhaitait y imposer son rythme et son
agenda. Conscient de l’exposition médiatique et du gain politique
qu’elle pouvait tirer cependant d’un tel regroupement, elle s’est
jusqu’aux élections abstenue d’avoir des positions pouvant être
interprétées comme participant à la division. Les résultats sortis des
urnes lui donnent aujourd’hui l’opportunité de se débarrasser du
principal challenger de Jean-Pierre FABRE au sein du CST, monsieur
Agbéyomé KODJO qui est le seul susceptible de lui faire de l’ombre et de
lui disputer une éventuelle candidature unique en 2015. L’échec de ce
dernier à se faire élire dans sa circonscription natale et la non
élection de son vice-président et alter ego, Gérard ADJA à Lomé, ont
constitué autant d’occasion pour l’ANC à prendre ses distances avec le
CST.
Les
prochains jours, malgré les démentis et les rapprochements de façade
devront aboutir à des batailles de chiffonnier autour de la survie du
CST. Car aucun des « marginaux », y compris Me Zeus AJAVON, décrit
pourtant comme « un frère de FABRE avec lequel il s’entend très bien »,
n’entend justement pas devenir une paria.
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