Tuesday, September 3, 2013

TOGO::OBUTS et PSR courroucés par la création d’un groupe parlementaire ANC

L’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) et le Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) ne décolèrent pas depuis vendredi dernier. Le parti d’Agbéyomé Kodjo et celui de Me Abi TCHESSA, considèrent les velléités de leurs alliés de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement) de constituer un groupe parlementaire éponyme comme une volonté de les marginaliser et n’entendent pas voir cette perspective se réaliser sans réagir.

psrobutsCe sont les propos tenus par monsieur Eric DUPUY, secrétaire national à la Communication de l’ANC, vendredi dernier dans l’émission Club de la Presse sur Kanal FM qui ont définitivement convaincus OBUTS et PSR que le CST (Collectif Sauvons le Togo), auquel ils appartiennent risque de devenir dans les prochaines semaines, une coquille vide, «  un machin » pour reprendre les termes d’un célèbre homme d’Etat français.

En effet, chez nos confrères, monsieur DUPUY a déclaré qu’il y aura bel et bien à l’Assemblée nationale , un groupe parlementaire ANC, confirmant ainsi les informations publiées depuis plusieurs jours dans la presse et pourtant nuancées, sinon démenties par certains de ses camarades. Il a justifié cette décision par le fait que ne pas faire prévaloir l’identité de son parti au sein du parlement, offrirait un boulevard politique à UNIR ( Union pour la République), majorité, ainsi qu’à l’UFC ( Union des Forces de Changement), qui ne seraient alors que les deux seuls partis politiques représentés dans la représentation nationale ; Arc-En-Ciel n’étant qu’un regroupement de partis politiques. Il a en outre argué que le CST n’est pas une alliance électorale ou encore que chaque formation le composant s’était présentée sous ses propres couleurs. Il ainsi soutenu que le CST n’a jamais participé aux élections législatives, accusant la CENI et la Cour Constitutionnelle d’avoir semé la confusion dans les esprits.

Ces propos qui ont surpris plus d’uns, d’autant plus que du début du processus électoral jusqu’à la proclamation définitive des résultats, le CST s’était présenté et vu dans l’opinion comme une alliance allant en front commun aux législatives. A OBUTS, on considère cette sortie au minimum de hasardeuse et « ne correspondant pas à la réalité. » Selon plusieurs sources, le parti de l’ancien Premier ministre n’entend pas laisser l’ANC «  se débarrasser de l’étiquette CST après en avoir profité pendant des mois et lors des élections. » Même réaction au PSR. Les deux formations disent attendre cependant la matérialisation de la décision pour réagir publiquement.

UN FOSSE QUI SE CREUSE :
Depuis la création du CST, un regroupement de partis politiques et d’associations, les rapports entre certains des leaders n’ont jamais été au beau fixe, malgré les cris d’orfraie que poussaient les responsables lorsque le sujet était évoqué dans la presse. Une sourde guerre de leadership et de positionnement stratégique a toujours miné les actions de ce collectif ; ce qui explique par exemple que dès le départ, le CAR (Comité d’Action pour le Renouveau)   a préféré en rester à l’écart pour ne pas participer davantage à la confusion, en prenant soin bien évidemment de ne pas afficher ses vraies motivations.

L’ANC ayant toujours considéré, légitimement il est vrai, qu’elle constituait le moteur de ce collectif, souhaitait y imposer son rythme et son agenda. Conscient de l’exposition médiatique et du gain politique qu’elle pouvait tirer cependant d’un tel regroupement, elle s’est jusqu’aux élections abstenue d’avoir des positions pouvant être interprétées comme participant à la division. Les résultats sortis des urnes lui donnent aujourd’hui l’opportunité de se débarrasser du principal challenger de Jean-Pierre FABRE au sein du CST, monsieur Agbéyomé KODJO qui est le seul susceptible de lui faire de l’ombre et de lui disputer une éventuelle candidature unique en 2015. L’échec de ce dernier à se faire élire dans sa circonscription natale et la non élection de son vice-président et alter ego, Gérard ADJA à Lomé, ont constitué autant d’occasion pour l’ANC à prendre ses distances avec le CST.

Les prochains jours, malgré les démentis et les rapprochements de façade devront aboutir à des batailles de chiffonnier autour de la survie du CST. Car aucun des « marginaux », y compris Me Zeus AJAVON, décrit pourtant comme « un frère de FABRE avec lequel il s’entend très bien », n’entend justement pas devenir une paria. 
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