Saturday, July 13, 2013

TOGO::Voici l'article pour lequel Me Martial Akakpo a envoyé le journaliste zeus Aziavoudo de LIBERTE au SRI d'un autre Akakpo...

Racisme ou excès de zèle ?
Le Français Laurent Druost agresse la propriétaire du bureau qu’il a loué

Au Togo, il existe une catégorie d’Européens qui se comportent comme s’ils sont en territoire conquis et qui prennent plaisir à malmener leurs hôtes. Hier, c’était le lieutenant-colonel Romuald Letondot qui avait fait une misère à un... journaliste de « Liberté », Agbédivlo Komi alias Didier Ledoux. Aujourd’hui, c’est un autre Français Laurent Druost qui déverse sa bile sur la notaire Me Kuessan chez qui il a pourtant loué un bureau.
Mardi 18 juin dernier, quand nous allions vers 16h à la Direction de la TdE, nous avons surpris un Blanc en train de crier sur une femme devant l’immeuble se trouvant dans l’angle à droite, en face de la Place Anani Santos. Nous nous sommes arrêtés pour suivre un peu la scène surréaliste. Ce que nous avons entendu est ahurissant. « Tu dis que tu enlèverais le panneau, si jamais je le mettais. Essaie et tu vas voir. Je vais t’emmener au haut lieu. Tu ne connais pas les relations que j’ai dans ce pays. J’ai aussi un puissant avocat que je vais mettre à tes trousses. Si tu ne sais pas faire, tu vas quitter ton propre pays. Tu es bête, tu n’as rien dans la tête », crachait-il tout en mettant le doigt dans le visage de la propriétaire du bureau qu’il a loué pour la vente des lunettes. Ce qui nous a intrigué, c’est qu’il y avait un autre Blanc qui n’a daigné le rappeler à l’ordre. Pire ce dernier présenté par M. Laurent Druost comme un gendarme a sommé la notaire de dégager sa voiture garée devant son propre cabinet.
Ne pouvant plus supporter ces humiliations, Me Kuessan est montée à bord de sa voiture pour repartir. Mais le Français qui a l’air d’être en territoire conquis, l’a poursuivie et accablée d’injures tout en pointant le doigt dans son visage. Et quelques minutes plus tard, il a érigé le panneau qui était à l’origine de la discorde.
En effet, c’est depuis huit mois que M. Laurent Druost a loué le bureau chez la notaire. Entre-temps, il a émis le vœu d’avoir un panneau d’indication. Compte tenu de l’exigüité de l’espace et trouvant le projet judicieux, tous les locataires ont décidé de faire un panneau commun pour afficher le nom de leur société. C’est alors lui qui a fait la conception et le devis. « Il y a eu un jet et nous avons fait une petite correction », confie un autre locataire. Mais contre toute attente, M. Laurent Druost a fabriqué un panneau pour occuper la place pour lui seul. Et c’est quand Me Kuessan, la propriétaire de l’immeuble, est allée discuter avec lui que celui-ci l’a fait sortir de son bureau tout en lui jetant dans la figure un paquet d’injures. Tous ceux qui fréquentent la Place Anani Santos auraient pu apercevoir depuis mardi 18 juin une plaque à laquelle sont accrochés des dessins de lunettes. Des indiscrétions, M. Laurent Druost affirmerait que les ONG vendent les lunettes moins cher et que lui, il œuvrerait pour leur fermeture.
Cette scène qui rappelle celle du lieutenant-colonel Romuald Letondot avec Didier Ledoux, ne peut jamais se passer en France. Aucun Togolais, quel que soit son statut, ne peut jamais traiter ainsi une Française qui, de surcroît, est propriétaire du local qu’il a loué. Mais ici, certains Français se comportent comme s’ils ont droit de vie et de mort sur leurs hôtes togolais.
Coco Tchak
Liberté N°1481 du 26-06-1

No comments:

Post a Comment