Depuis mardi dernier, il y a des grains de sables qui se sont glissés dans la machines à consensus de l’évêque Nicodème Barrigah. Pour débloquer la situation, des émissaires de l’ONU et de la CEDEAO sont annoncés dans la capitale togolaise.
Depuis l’annonce unilatérale d’une nouvelle date (25 juillet) pour la tenue des élections législatives par le Gouvernement, la Coalition « Sauvons le Togo » se sent trahi. « C’est un coup de poignard dans le dos », peste le président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solitaire (OBUTS), Messan Agbéyomé Kodjo, qui participe aux discussions au nom du Collectif « Sauvons le Togo ». Selon les responsables de ce regroupement, la question de la date n’est pas trachée avant cette annonce.
Le mercredi, cette question ainsi que d’autres relatives notamment à la validation de listes injustement rejetées par la Cour Constitutionnelle, ont été remises par le CST dans le cadre des discussions. Selon des indiscrétions, ces négociations qui jusque-là se déroulaient dans un climat d’ouverture et de convivialité, ont été « houleuses ». Finalement, il a été convenu de solliciter l’arbitrage du Chef de l’Etat sur les points en suspens. Une audience a alors été sollicitée auprès du Président de la République à cette fin par le facilitateur Mgr Nicodème Barrigah, assisté par l’Ambassadeur des USA au Togo.
Après la fin des travaux vers 15h00, les participants ont attendu tard dans la nuit à la Conférence des Evêques (OCDI) où se déroulent les discussions, sans qu’une suite soit donnée à la demande d’audience. Le constat du blocage des discussions est ainsi établi pendant que la campagne électorale peine à emballer les électeurs toujours suspendu à l’annonce d’un accord inclusif entre les protagonistes, sur les points en discussions dans le cadre du dialogue ouvert suite à l’insistance des forces vives de la nation et des partenaires extérieurs.
A noter qu’aucune exigence de l’opposition relative aux réformes institutionnelles et constitutionnelles, n’a été satisfaite dans le but de garantir l’équité et la transparence des prochaines élections législatives.
C’est dans ces conditions qu’est annoncée l’arrivée du Représentant du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour l’Afrique de L’Ouest, Saïd Djinit. Le diplomate algérien qui vient de parvenir à faire signer un accord aux protagonistes de la crise en Guinée en vue de l’organisation consensuelle des prochaines élections législatives, va assister un envoyé spécial de Ban Ki-Moon, suffisamment alerté par les nombreux appels tous azimuts sur la situation délétère qui prévaut au Togo.
Outre les envoyés de Ban Ki-Moon, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait signé un communiqué conjoint avec l’Union Européenne, appelant les acteurs togolais à un dialogue franc avant la tenue des prochaines législatives, va également envoyer des émissaires au Togo. Selon nos informations, l’organisation communautaire dispose déjà sur le terrain d’une mission d’évaluation du processus électoral. Cette dernière aurait dans un rapport confidentiel, préconisé un report des élections au profit d’’une approche plus consensuelle.
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