Selon l’ancien ministre de l’Economie et des Finances sous Eyadéma Gnassingbé, aujourd’hui président du GRAD (Groupe de Réflexion et d’Action pour la Démocratie et le Développement), Victor Komlan Alipui, toutes les conditions ne sont pas réunies. Il a indiqué que les « organisations de la société civile ont demandé le report du processus électoral compte tenu du climat délétère et très tendu que nous vivons dans le pays. Alors, ces tensions n’ont pas baissé, et nous avons vu la semaine dernière que le pouvoir, le Collectif Sauvons le Togo, et la Coalition Arc-En-Ciel ont sorti un communiqué à l’issue d’une concertation sous les auspices de Mgr Nicodème Barrigah, et aussi de l’ambassadeur des Etats Unis pour qu’ils se mettent d’accord et que les partis puissent aller en campagne. Et ils sont déjà en campagne. Nous estimons que les conditions ne sont toujours pas réunies pour qu’on aille à ces élections là. Car le climat tel qu’il est pourrait nous conduire encore à des violences comme on en a connu dans le passé. C’est pourquoi nous persistons et insistons pour qu’on arrête le processus électoral. Alors c’est élections qu’on organise et que nous voyons venir ne devront pas régler les problèmes de fond auxquels est confronté notre pays. On a beaucoup parlé des problèmes constitutionnels et institutionnels. Peut-être qu’il faut aller au-delà. Il faut créer d’abord des conditions de confiance mutuelle entre les acteurs politique et aussi une confiance mutuelle entre la population et les acteurs politiques. Donc nous pensons que pour régler le problème de la crise togolaise qui date de très longtemps, il faut prendre le temps qu’il faut pour les régler. Et pour les régler, il faut des élections libres et transparentes. Bien sûr on me dira que toutes les dispositions sont prises pour que ça soit ainsi mais il y a des appréhensions. Donc pour nous la solution que nous avons, c’est d’arrêter le processus électoral. Et reprendre le dialogue. Non pas que nous n’apprécions pas le travail fait par les facilitateurs, l’évêque d’Atakpamé Mgr Barrigah et sont excellence l’Ambassadeur, mais il faut toujours les solliciter pour un véritable dialogue ».
Il se pose des questions sur les termes de l’accord trouvé entre le pouvoir et les partis de l’opposition. « Nous ne savons pas, en plaisantant peut-être, si c’est un armistice qu’on a signé. C’est-à-dire qu’on suspend les hostilités, on va aux élections et après une trêve, nous allons dans un cessez le feu et on négocie pour les conditions de paix durable. Si c’est comme ça, peut-être ils vont aller aux élections et après ils vont reprendre un véritable dialogue inclusif qui permet au Togo de sortir définitivement de la crise », a-t-il souhaité.
P.S, Lomé
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