Thursday, July 10, 2014

TOGO:: Le "Oui" de l’opposition et le "non" des députés UNIR font-ils de Faure Gnassingbé un opposant à sa majorité ?



« Désavoué par sa majorité, Faure se rabat sur l’armée pour conserver son pouvoir ». C’est la lecture que fait depuis quelques jours l’opposition togolaise du rejet de la loi sur les réformes constitutionnelles. Même si l’on peut se permettre de ne pas croire en cette évidence, c’est ce que pensent les opposants au régime de Faure Gnassingbé. Ces derniers, à l’image d’Abass Kaboua semblent déceler derrière les derniers évènements à l’Assemblée nationale, un désaveu cinglant au Chef de l’Etat qui aussitôt après le rejet du texte sur les réformes à introduire dans la constitution togolaise le 30 juin 2014, a multiplié des initiatives près des FAT.
Ancien « ami » de Faure Gnassingbé, devenu aujourd’hui par la force des choses, son opposant et militant au sein du CST (Collectif Sauvons le Togo), le président du MRC (Mouvement des Républicains Centristes), Abass Kaboua dit savoir qu’ « au lendemain du rejet de ce fameux projet de loi du gouvernement, il a fait un déplacement au camp RIT de Lomé pour rencontrer le haut commandement des FAT. A l’heure où je vous parle, il est en train d’aller de caserne en caserne pour tenir des discours qu’un chef d’Etat en principe ne pas tenir ». C’est ce qu’il a déclaré au cours de la conférence de presse du CST hier dans un hôtel de la capitale togolaise.
Il fait un rapprochement rapide entre ces deux faits et rapporte une conversation avec un paysan de son village dans la région de la Kozah, région d’origine également du Chef de l’Etat. « Comment M. Faure Gnassingbé peut faire introduire une loi et en même temps dire à sa majorité de ne pas la voter et que c’est l’opposition qui vote la loi qu’il a introduit ? », Ceci serait l’interrogation du paysan qui aurait poursuivi que les faits montre que « Faure Gnassingbé lui-même est devenu un problème et que désormais il est un opposant ».
Ce volubile opposant à Faure Gnassingbé croit également savoir, tout en reconnaissance qu’il est « profane » que le gouvernement n’est pas « en droit de saisir l’Assemblée nationale » avec le projet de loi sur les réformes constitutionnelles. Il conclut dès lors que « M. Faure Gnassingbé s’est caché soigneusement derrière ce soi-disant gouvernement ».
Si les opposants au régime RPT/UNIR sont convaincus qu’il y a dans les derniers évènements des signes avant-coureurs d’un divorce entre Faure Gnassingbé et sa majorité et qu’il se met à la disposition de l’Armée pour conserver son fauteuil présidentiel, il y a matière à émettre des réserves vu que le président togolais a toutes les cartes en main et pouvait dissoudre l’Assemblée s’il le souhaite et sans forcément faire appel à l’Armée, ceci puisque cette option figure dans ses prérogatives de président de la République.
P.S, Lomé (Telegramme228)

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