« Nous avons été surpris de voir le 30 juin dernier, sous nos yeux incrédules, les députés de la majorité rejeter le projet de réforme constitutionnelle déposé par le gouvernement, alors même que cette réforme avait été annoncée par le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale devant cette même Assemblée nationale quelques mois plus tôt », a déclaré M. Warnery.
Le diplomate dit voir à travers ce rejet « qui prend la communauté internationale à contre-pied », que la majorité parlementaire a mis en échec le gouvernement, même si « les députés ont expliqué après la séance que tel n’était naturellement pas leur objectif ».
Nicolas Warnery a également regretté que ce rejet de l’Assemblée repousse une nouvelle fois la mise en œuvre de l’Accord Politique Global (APG) signé par l’ensemble des forces politiques togolaises il y a déjà huit ans, « alors que, cette fois -ci, on touchait enfin au but », a-t-il précisé.
« Tout est donc, hélas, à recommencer. Alors que nous ne sommes plus qu’à huit mois de l’élection présidentielle », s’inquiète l’ambassadeur de la France au Togo.
Saluant le paysage dans lequel les élections législatives de juillet dernier se sont produites, l’ambassadeur se dit frustré que la perspective d’élections locales et de réformes constitutionnelles annoncées, soient repoussées à un horizon « incertain ».
Pour rappel, le club des 5 qui réunit les ambassades de France, d’Allemagne, des Etats unis d’Amérique, le Programme des Nations Unies pour le Ddéveloppement (PNUD) et l’Union Européenne, ont salué et soutenu le projet de réformes envoyé par le gouvernement pour adoption à l’Assemblée.
Gaël N.
AfreePress
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