Tuesday, July 15, 2014

Me Yaovi Dégli blanchi par la justice française de l’affaire qui l’opposait à Sylvia Olympio


Me Jean Yaovi Dégli, radié du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) pour avoir introduit sur le banc de ce tribunal une « fausse avocate » en la personne de Sylvia Améyo Olympio, accusé de détournement de 300 000 dollars d’honoraires et de surfacturation, a été blanchi et innocenté le 3 juin 2014 par le tribunal correctionnel de Paris dans cette affaire qui aura duré 9 ans et plusieurs mois.



La fausse avocate, une Togolaise qui a assisté Me Dégli dans son cabinet à Paris et qui est à l’origine de cette affaire, a été condamnée à 3 ans de prison et à 5 ans d’interdiction d’exercer la profession d’avocat.
« A partir de cet instant et dès lors que cette affaire longuement brocardée dans mon pays par les médias officiels et d’autres médias, il était indispensable, que ne serait-ce que sous forme de droit de réponse, j’apporte à la connaissance du monde et des Togolais ce qui a été décidé, que je suis blanchi dans cette affaire et innocenté. Aujourd’hui, je suis déchargé du lourd fardeau, je suis libéré. Tout le monde me considérait comme coupable avant même de voir ce qu’il y a dans le dossier », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse qu’il a donnée mardi à Lomé.

Ayant été présentée dans les années 1990 à Me Dégli comme une avocate, madame Olympio a travaillé avec celui-ci pendant longtemps et le 17 janvier 1998, a été nommée par lui comme assistante de recherche devant le remplacer au TPIR dans le cadre de la défense des intérêts de Gratien Kabiligi.

La perte de cette affaire à cause de l’absence au TPIR par son assistante pour plaider et le probable engagement de la responsabilité du cabinet de Me Dégli par le client va conduire ce dernier à demander des explications à son assistante. « Elle maîtrise parfaitement les procédures d’avocature, elle m’a même défendu et a une carte d’avocat. Elle m’a été présentée par son père, lui-même avocat. Après l’inexistence ou des incohérences sur les inscriptions et cotisations au barreau de la fausse avocate, c’est seulement en mars 2003 que j’ai su que madame Olympio n’était pas une avocate. Cette dernière l’a même écrit dans un aveu qu’elle m’a adressé le 26 avril 2003», a indiqué Me Dégli.

Cependant, ayant été supplié de traiter cette affaire avec la plus grande discrétion et délicatesse, en attendant que le problème ne soit résolu, le « concubin » de dame Olympio, Adama Dieng, greffier au TPIR, a voulu utiliser son silence pour lui coller l’affaire au dos.

Telli K.

AfreePress

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