La crise qui secoue le monde de l’éducation au Togo ne laisse personne indifférent. La grève à répétition sans solution, continue de susciter des réactions diverses. Si les enseignants préfèrent la grève brandissant les cours comme faits, les élèves eux, ne veulent pas attendre ce cri. Et pour manifester leurs colères, certains élèves de Vogan, de Tsévié, d’Atakpamé étaient sortis pour demander les cours. Situation qui s’est passée ce 04 décembre 2013 à Lomé sur le boulevard N°1 à Ablogamé. De perturbations en perturbations, le phénomène devient inquiétant. Et c’est cette inquiétude qui amène Le Comité de Réflexion pour une Alternance Démocratique au Togo (CRADT) à sortir deux communiqués en date du 3 décembre 2013 interpellant le pouvoir togolais, car souligne le communiqué, « malgré la mise en place d’un comité parlementaire en vue de la résolution de cette crise, nos enfants éprouvent toujours des difficultés à suivre librement les cours dans les écoles publiques ».
Tout comme les enseignants, les praticiens de la santé réclament de meilleures conditions de vie et de travail. Une sorte d’une fronde sociale qui semble ouverte et dont les conséquences sur plan social risquent d’être incalculables, fait savoir CRADT.
« Inquiet que la situation ne prenne une allure incontrôlable pouvant déboucher sur des drames comme ceux, déjà enregistrés à Dapaong avec la mort de deux jeunes élèves, le CRADT exhorte le gouvernement togolais à prendre dans un bref délai, la mesure de la situation afin de garantir une bonne année scolaire à nos enfants, et par la même occasion conseille les autorités en charge de l’éducation de privilégier la voie du dialogue pour une sortie définitive de la crise », précise le communiqué signé par le coordonnateur Adjoint, l’ex-député exclu de l’UFC, TSIMESSE Gbéya.
Voici l’intégralité des deux communiqués.
Communiqué n°1, relatif à la crise dans l’éducation scolaire
Le Comité de Réflexion pour une Alternance Démocratique au Togo (CRADT) constate avec amertume depuis la rentrée scolaire 2013-2014, les perturbations des cours et les grèves aussi bien des enseignants que des élèves dans beaucoup d’établissements scolaires à travers tout le pays.
Cette situation déplorable qui fait suite aux revendications des enseignants annoncées bien avant la rentrée scolaire 2013- 2014, axée sur l’amélioration de leurs conditions de travail n’a pas été prise en compte par le gouvernement togolais. Malgré la mise en place d’un comité parlementaire en vue de la résolution de cette crise, nos enfants éprouvent toujours des difficultés à suivre librement les cours dans les écoles publiques.
De peur de subir les conséquences d’une année blanche au Togo, les élèves des écoles publiques dans plusieurs villes du Togo notamment, Vogan, Tsévié, Dapaong, Niantougou et bien d’autres encore, ont entamé une série d’actions qui consiste à déloger leurs camarades des écoles privées des classes, réclamant ainsi les cours et la présence effective de leurs enseignants dans les écoles.
Fort de ce constat et au regard de la nonchalance du gouvernement à résoudre une fois pour toute cette crise dans l’éducation qui devient inquiétante,
Conscient que les enseignants togolais travaillent dans des conditions les plus pénibles et déplorables,
Vu la pertinence et la légitimité des revendications formulées par les syndicats des enseignants du Togo
Inquiet que la situation ne prenne une allure incontrôlable pouvant déboucher sur des drames comme ceux, déjà enregistrés à Dapaong avec la mort de deux jeunes élèves,
Le Comité de Réflexion pour une Alternance Démocratique au Togo (CRADT) exhorte le gouvernement togolais à prendre dans un bref délai, la mesure de la situation afin de garantir une bonne année scolaire à nos enfants, et par la même occasion conseille les autorités en charge de l’éducation de privilégier la voie du dialogue pour une sortie définitive de la crise.
« Tant vaut l’école, tant vaut la nation ».
Communiqué n°2, Relatif à la grève dans le secteur de la santé
Le Comité de Réflexion pour une Alternance Démocratique au Togo (CRADT) a appris avec indignation que le Syndicat des médecins et Praticiens des Hôpitaux du Togo (Symphot) a démarré une grève de 72 heures à compter de ce mercredi 03 décembre 2013. Tout comme les enseignants, les praticiens de la santé réclament de meilleures conditions de vie et de travail. Une sorte d’une fronde sociale qui semble ouverte et dont les conséquences sur plan social risquent d’être incalculables.
Le CRADT, soucieux du devenir des populations demande instamment au gouvernement de vite agir dans le sens positif en engageant un dialogue franc et sincère avec le syndicat des médecins, afin de trouver des solutions idoines aux revendications des praticiens de la santé dans le but de préserver la sérénité dans ce secteur.
En le faisant, le gouvernement éviterait le soulèvement populaire lié à la grogne sociale. Le temps n’est plus à la création d’autres tensions inutiles qui sont de nature à braquer les populations.
Le CRADT compte sur la bonne foi et la volonté du gouvernement togolais à résoudre tous ces problèmes dans ses secteurs sensibles comme la santé et l’éducation.
Fait à Lomé, le 03 décembre 2013
Le Coordonnateur Adjoint, TSIMESSE Gbéya,
Ancien député à l’Assemblée nationale
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