Lomé – Malgré la trêve décrétée par l’Union des Syndicats de l’Education du Togo (USET), les élèves manifestent ce lundi dans la ville de Notsè (80 km au nord de Lomé). Les cours sont perturbés depuis la rentrée scolaire, particulièrement dans le secteur public. Un bras de fer oppose les syndicats au gouvernement à propos de la revendication de certaines primes. Les deux dernières semaines ont été marquées par la prise d’assaut des rues par les élèves. Ces derniers réclament ainsi le retour de leurs enseignants dans les classes et le rattrapage des cours considérés comme faits pendant la période de grève. Et alors que l’Union des Syndicats de l’Education du Togo a décidé d’une trêve, c’est au tour de la ville de Notsè jusqu’ici épargnée par le mouvement d’être atteinte. Ce lundi 10 décembre, le ton a été donné par les élèves du Lycée de Notsè qui sont sortis pour manifester et revendiquer comme leurs camarades des autres villes, les cours considérés comme faits. Ils ont pour cela occupé la route (la nationale 1). La réaction des forces de sécurité a été brutale. « Ce matin, les élèves manifestent ici à Notsè et les forces de sécurité ont commencé par violenter les enfants. Nous ne sommes pas d’accord et nous nous sommes interposés », a indiqué à koaci.com un témoin de la scène. Les élèves du Lycée de Notsè ont poursuivi la manifestation et se sont dirigés vers les autres établissements pour y déloger leurs camarades. Les forces de sécurité ont fait appel à des renforts qui sont arrivés avec un arsenal de répression qui fait craindre une dégradation de la situation. Des jeunes de la ville aussi se mobilisent pour protester contre toute répression brutale et disproportionnée de la manifestation des élèves. La tension est vive. A Lomé, on note un calme ce matin. Les cours ont effectivement repris, mais les enseignants n’abandonnent pas pour autant leurs revendications. « Si jusqu’au 06 janvier prochain, un accord n’est pas signé, nous allons reprendre en force les mouvements de grève », a prévenu Sodja Kalaha, Secrétaire général de l’USET et porte parole des 6 fédérations de l’éducation du Togo. Selon les responsables de l’USET, la trêve a été décrétée pour permettre au Gouvernement de profiter du temps pour étudier leurs revendications. Les syndicats se disent disposés à accepter les primes uniques de 8.000 et 10.000 francs proposées par le gouvernement à condition qu’un accord soit signé pour une Aghu koaci |
Monday, December 9, 2013
TOGO::Togo : Notsè : Une manifestation d’élèves réprimée par les forces de sécurité
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