Le Haut commissariat aux droits de l’Homme a appelé ce vendredi au respect des droits de l’homme dans l’administration de la justice au Togo. Dans un rapport rendu public simultanément à Genève et à Lomé, la Haut Commissaire, Mme Navy Pillay appelle les autorités togolaises à renforcer le respect des droits de l’homme dans l’administration de la justice au Togo et à l’amélioration de son fonctionnement.
Les visites régulières de lieux de détention, le suivi de dossiers judiciaires et des formations dispensées aux fonctionnaires de la justice, ne sont pas respectés, selon ce rapport d’une cinquantaine de pages.
Le rapport met également en lumière le non respect, dans certains cas, des principes de séparation des fonctions de poursuite, d’instruction et de jugement, et les entorses au droit de faire appel d’un jugement devant une juridiction supérieure.
La Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme relève aussi dans son rapport, des interférences de nature à nuire à l’indépendance de la magistrature. Le recours quasi systématique au mandat de dépôt, les délais trop longs de garde à vue et de détention, et l’absence de Barreau auprès de la Cour d’Appel de Kara, limitent l’accès à un avocat à l’intérieur du pays, souligne le rapport.
« Face aux dysfonctionnements et aux défis mis en exergue par le présent rapport, j’invite les autorités togolaises à poursuivre les réformes législatives en cours et à organiser, dans les meilleurs délais, des états généraux de la justice. Ces initiatives aideront à restaurer la confiance des Togolais dans leur système judiciaire », a souligné Navy Pillay, la Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme.
Notons que depuis 2005, le gouvernement togolais a entrepris un large programme de modernisation de la justice qui a abouti à quelques réalisations concrètes.
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