"Faure Gnassingbé doit prendre ses responsabilités devant
l'histoire pour faire les réformes politiques avant la présidentielle
de 2015", "car ces élections n'auront aucun sens sans ces réformes", a
déclaré le chef de file de l'opposition togolaise. "Tant que les
réformes ne seront pas réalisées, les manifestations vont se
poursuivre", a ajouté Jean Pierre Fabre.
Le chef de file de l'opposition togolaise Jean Pierre Fabre a invité
samedi le président Faure Gnassingbé à procéder à des réformes
politiques avant la présidentielle de 2015, avertissant sinon que les
manifestations se poursuivraient pour faire pression sur le régime.
"Faure Gnassingbé doit prendre ses responsabilités devant l'histoire
pour faire les réformes politiques avant la présidentielle de 2015",
"car ces élections n'auront aucun sens sans ces réformes", a déclaré M.
Fabre lors d'une conférence de presse, après un entretien avec le chef
de l'Etat au Palais présidentiel.
"Tant que les réformes ne seront pas réalisées, les manifestations
vont se poursuivre", a ajouté M. Fabre, président de l'Alliance
nationale pour le changement, qui a été investi par son parti le 12
octobre comme candidat à la présidentielle.
La rencontre entre MM. Fabre et Gnassingbé intervient après la
répression par la police vendredi d'une manifestation de milliers de
partisans de l'opposition contre le régime.
Les deux hommes se sont déjà rencontrés en mars dernier pour discuter
de ces réformes qui portent notamment sur la limitation du nombre de
mandats présidentiels et le mode de scrutin. Selon la Constitution
togolaise, le nombre de mandat présidentiels n'est pas limité.
Porté au pouvoir par l'armée à la mort de son père, le général
Gnassingbé Eyadéma qui a gouverné le pays d'une main de fer pendant 38
ans, Faure Gnassingbé a remporté en 2005 et 2010 des scrutins
présidentiels dont les résultats ont été contestés par l'opposition.
A l'approche de la présidentielle de 2015, l'opposition veut
l'empêcher de briguer un troisième quinquennat, mais dispose de peu de
moyens de pression et peine à s'exprimer d'une seule voix. En juin, les
députés du parti au pouvoir, majoritaires au Parlement, avaient rejeté
un projet de loi en ce sens.
Plusieurs voix se sont élevées ces dernières semaines, dont celles
des Eglises et de l'Union européenne, pour demander la mise en place de
ces réformes politiques avant le scrutin présidentiel.
Des organisations de défense des droits de l'homme ont appelé la population à manifester de nouveau le 28 novembre.
[Afp]
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