Selon lui, « l’avènement de ces réformes ferait perdre à certains, des statuts ou des avantages ».
Après avoir rappelé
que sur le plan constitutionnel, rien n’empêche le président de la
République actuel de faire acte de candidature pour un 3ème mandat en 2015, l’ancien
président de l’Assemblée nationale a convié l’opposition qui souhaite
la démocratie au Togo, au respect des lois de la République, « qui plus
est la Constitution, quelle qu’elle soit ».
« La Constitution de
1992 n’a pas court aujourd’hui, on ne peut pas statuer sur un texte qui
n’est pas à l’ordre du jour pour décider si Faure Gnassingbé doit
participer aux élections ou pas. Dans une démocratie, la minorité
n’impose pas son point de vue à la majorité. Cela n’est pas la
démocratie mais le jeu de la minorité », a-t-il relevé.
Que Faure Gnassingbé
soit candidat pour la prochaine élection n’est pas un problème, selon
lui. Le seul problème qu’il y a à son avis, c’est comment l’opposition doit s’organiser en seul bloc pour le sortir.
« Au lieu de réfléchir
à comment elle va constituer une union sacrée pour aborder les
élections ensemble, il y a la multiplication des candidatures, les gens
s’invectivent dans les médias et une partie dit qu’elle peut battre sans
le concours des autres le président de la République au prochain
scrutin. Ces genres de démarches ne rassurent pas la population »,
a-t-il précisé.
L’ancien militant de
premier rang du Collectif Sauvons le Togo (CST) pense pour part que
l’opposition doit prendre acte de la candidature de Faure Gnassingbé à
la présidentielle prochaine pour éviter de donner l’occasion au chef de
l’Etat actuel de disposer de deux ou trois chances pour se représenter
dans l’avenir ou pour faire du poste de président « un bail ».
Depuis le 19 novembre
2014, une proposition de loi de réformes a été déposée sur la table de
l’Assemblée nationale mais les positions des partis parlementaires sont
jusqu'ici inconciliables.
Pour les initiateurs
de ce projet, en l’occurrence le Comité d’action pour le renouveau (CAR)
et l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), la
candidature de Faure Gnassingbé à cette échéance électorale ne posera
pas de problème. Mais le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP
2015) ne veut pas voir Faure Gnassingbé à cette élection.
Telli K.
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