Thursday, December 11, 2014

Vers la fin de la cherté des loyers au Togo




Versement de caution communément appelée « avance » d’un, de deux ou de trois ans, loyers exorbitants fixés selon le bon vouloir du propriétaire, voilà ce à quoi sont confrontés des concitoyens désireux de louer un local pour le commerce ou pour habitation à Lomé.

Afin d’en finir avec le caractère « anarchique » de la fixation des prix des loyers au Togo, le gouvernement, est à pied d’œuvre pour prendre un décret en la matière.

L’avant-projet de ce décret portant réglementation des baux d’habitation et à usage professionnel, ayant fait objet lundi à Lomé d’une relecture, vient d’être adopté.

« Nous avons constaté ces dernières années qu’il y a une spéculation sur les loyers d’habitation et à usage professionnel, et qui entre dans un cadre de non maîtrise. Les locataires vivent une situation pénible à Lomé, les montant des loyers, les garanties ainsi que les cautions exigées par les propriétaires de maison sont énormes, la qualité douteuse du cadre de vie des logements », a introduit le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Fiatuwo Sessénou (photo).

« Le contenu réel de la chose, c’est d’arriver à maîtriser les prix de location des différents locaux proposés dans les maisons à Lomé qui se trouve beaucoup plus concerné par ce problème  », a expliqué le ministre Fiatuwo.

Dans son intervention, le ministre a fait cette précision : « le texte n’est pas formulé à l’encontre des propriétaires de maisons » dans la mesure où le phénomène des loyers chers est un problème reçurent et sensible.

« C’est un texte qui veut concilier les intérêts des propriétaires et des locataires mais tout en mettant l’accent sur la solidarité nationale de telle sorte que les nantis puissent venir en aide aux non nantis en ayant accès a un logement a loyer modéré et au même moment reconnaître la cherté des matériaux de construction  », a-t-il précisé.

A souligner que le texte a été élaboré par le cabinet « Conseil ingénieurs Inter Africains », dont la mission consiste à faire un état des lieux des locaux d’habitation et des locaux à caractère commercial ou à destination commerciale, en tenant compte des différents zones et des pôles d’ attraction, une revue des textes juridiques applicables puis obtenir des données sur les causes des phénomènes sur son déroulement et sur les conséquences sociales et économiques.

Suivant les axes du projet de décret, la ville de Lomé a été divisée en six (6) zones auxquelles sont affectées des différents prix de location d’habitation.

« La ville de Lomé a été ciblée en zonages, première zone, 2ème zone, zone commerciale, zone industrielle, zone d’habitation, zone périphérique. En zone commerciale par exemple, les prix vacillent entre », a expliqué Roger Nipassa, consultant du projet et professeur en droit de l’urbanisme et de la construction a l’Université de Lomé.

Ce dernier souligne que « le texte prévoit que dorénavant, ce serait 3 mois de loyer plus trois mois de caution, ce qui fait un total de 6 mois de frais à verser au propriétaire d’un local »

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