C’est au cours d’une conférence de
presse animée ce jeudi à Lomé par ses deux (2) Commissaires que
l’annonce a été faite. L’objectif, c’est pour faire face aux menaces
croissantes que représentent le trafic et la consommation de drogues en
Afrique de l’Ouest et porter ses principaux éléments à la connaissance
du grand public, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
« Dans ce rapport, la Commission ouest
africaine sur les drogues expose les défis politiques, sociaux et
économiques auxquels notre région doit faire face, et les politiques à
adopter afin d’empêcher que le trafic, la production et la consommation
de drogues ne déstabilisent les Etats et les sociétés et ne détruisent
des vies », a indiqué le Président Pedro Pires.
Selon lui, le présent rapport examine
l’augmentation du trafic et de la consommation de drogues en Afrique de
l’Ouest et leur impact sur l’Etat et la société.
« Le problème du narcotrafic auquel fait
face l’Afrique de l’Ouest dépasse de loin la capacité de la plupart des
pays de la sous-région. Nous voulons à travers ce présent rapport,
enjoindre aux gouvernements et aux autres parties prenantes de la région
et d’ailleurs à traiter l’usage de drogues comme un problème de santé
publique avec des causes et des conséquences socio-économiques, plutôt
que de le confier à la justice pénale », a-t-il soulevé.
Pour Dr Alpha Diallo, Coordinateur
national du réseau Afrique jeunesse, le trafic de drogues illicites a
joué un rôle direct ou indirect dans les troubles politiques qui ont
secoué des pays comme la Guinée-Bissau et le Mali, et dans la montée de
l’extrémisme dans certaines des zones les plus pauvres et les plus
marginalisées d’Afrique de l’Ouest.
A en croire ce dernier, c’est en étant
en accord avec les recommandations de leur rapport, qu’ils demandent au
Togo et aux autres gouvernements d’Afrique de l’Ouest de réformer les
lois et politiques sur les drogues et de dépénaliser les infractions
mineures non-violentes en lien avec les drogues afin de confronter les
défis en matière de politique et de gouvernance incitant à la corruption
des gouvernements, des services de sécurité et de la justice,
qu’exploitent les trafiquants.
Le Togo est un point de transit du
narcotrafic du fait de son appartenance géographique à l’Afrique de
l’Ouest, région qui est devenue une plaque tournante de cette activité
criminelle.
Bernadette A.
Afreepress
Afreepress
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