Il était le
principal artisan de la présidentielle frauduleuse du 25 avril 2015.
Alors que les décomptes de plus de la moitié des CELI (Commission
Electorale Locale Indépendante) n’étaient pas encore terminés, et
contrairement au souhait des deux présidents John Mahama et Alassane
Dramane Ouattara, il a décidé au prix d’un incident en direct à la
télévision avec son vice-président, Francis Pedro Amuzun de donner des
résultats tronqués proclamant Faure Gnassingbé vainqueur de l’élection.
On a encore en mémoire un monsieur visiblement tendu balbutiant des
chiffres approximatifs, symbole d’un bidouillage qu’il n’a pas pris le
temps de maîtriser avant de surgir sur les écrans. Lui, c’est Taffa
Tabiou. Six mois après sa forfaiture sur fond de gangstérisme dont les
images ont fait le tour du monde, l’homme est actuellement mal en point.
Il lutte contre de gros soucis de santé avec pour conséquence une perte
momentanée de lucidité.
Les trois
agents affectés à sa sécurité personnelle veillent au grain. Il en est
de même pour sa famille qui gère sans bruit cette situation délicate.
Pour l’heure, aucune évacuation à l’extérieur n’est prévue.
Les
soucis de santé actuels de Taffa Tabiou ne sont pas sans rappeler ceux
d’une certaine Angèle Dola Aguigah, ancienne présidente de la CENI, dit
Mme « affabulations » qui a été victime d’une hémiplégie qui a nécessité
son évacuation à l’extérieur. De retour au pays et après quelques
passages chez les féticheurs, elle serait en rééducation à son domicile.
Remontée contre le système qui l’aurait abandonnée à son sort, on
raconte qu’elle a boudé, il y a quelques mois, une délégation de la CENI
passée à son domicile pour s’enquérir des nouvelles de sa santé avec
des fleurs. Taffa Tabiou est-il sur les traces d’Angèle Dola Aguigah ?
Il faut avouer que ses proches sont très inquiets même si son cas n’a
pas encore atteint le point de non retour.
Qui sait,
peut-être avec cet article, le système n’hésitera pas à l’exhiber en
bonne forme sur les médias. S’il faut publier des faux résultats pour en
finir ainsi, il y a lieu de craindre que les gens ne se bousculent plus
pour la présidence de l’institution, à moins de se cuirasser avec une
bague magique comme celle d’un certain Henry Lardja Kolani, le
carriériste de la CENI, représentant du « particule » PDR depuis des
années.
Mensah K.
L’ALTERNATIVE – N°468 du 23 Octobre 2015
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