Contrairement aux allégations
malintentionnées d’une certaine presse sur la récente crise au Burkina,
il n’est question, à aucun moment dans le récit du magazine Jeune
Afrique dans son numéro 2859, d’une quelconque implication du Président
Faure Gnassingbé dans le putsch manqué.
Bien au contraire le magazine rapporte étape après étape, la
disponibilité dont le Président de la République togolaise a fait preuve
pour aider les burkinabè à éviter le pire.
Voici en intégralité le récit de Jeune Afrique publié dans sa parution N° 2859 du 18 au 24 octobre 2015.
Burkina : Le putsch en quatre coups de fil
C'est une histoire en quatre actes - ou plutôt quatre coups de téléphone
- qui résume l'épilogue du coup d'État manqué au Burkina et la chute du
couple Diendéré.
Acte 1. Le 27 septembre, quarante-huit heures avant l’assaut des forces
armées contre Naaba Koom, dernier bastion des putschistes. Dans une
ultime tentative pour empêcher un combat fratricide, Faure Gnassingbé,
le président togolais, appelle Gilbert Diendéré et lui propose de
l’exfiltrer vers le Togo en compagnie de son bras droit, le
colonel-major Boureima Kéré. Refus catégorique.
Acte 2. Le 30 septembre, au lendemain de l’assaut victorieux et alors
que Diendéré s’est réfugié chez le nonce apostolique, c’est cette fois
Michel Kafando, le président de la transition, qui appelle Faure
Gnassingbé : « Seriez-vous prêt à accueillir l’épouse et le fils de
Diendéré ? » Les médiateurs chargés de maintenir le lien entre Diendéré
et les autorités et de négocier sa reddition lui ont soufflé cette idée
afin de « rassurer » le général. Au même moment, Fatou Diendéré se terre
quelque part dans un quartier de Ouagadougou…
Le Premier ministre s’oppose à l’exfiltration de Fatou, qu’il croit mouillée jusqu’au cou dans le putsch
Acte 3. Le lendemain, le 1er octobre. Faure fait savoir qu’un avion est
prêt à décoller pour Ouaga. Kafando lui répond que ce n’est plus
nécessaire. Entre-temps, le président burkinabè a discuté avec Isaac
Zida, et il apparaît que le Premier ministre s’oppose à l’exfiltration
de Fatou, qu’il croit mouillée jusqu’au cou dans le putsch.
Acte 4. Même jour, en début d’après-midi. Diendéré, qui a obtenu des
assurances pour sa sécurité, se rend aux autorités sous l’œil des
médiateurs, parmi lesquels Tulinabo Mushingi, l’ambassadeur des
États-Unis. Ce dernier reçoit un appel de Fatou : « Où emmène-t-on mon
époux ? » Fatou fond en larmes.
Rideau.
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