A la suite de la formation du
gouvernement Sélom Klassou, les défenseurs des droits de l'homme n'ont
pas vu d'un bon oeil, l'absence du portefeuille des droits de l'homme.
Dans le même temps, le bureau Togo du Haut-Commissariat des Nations
Unies aux droits de l'homme fermait ses portes. Les organisations de
défense des droits de l'homme ont exprimé leur crainte quant à la
protection des droits de l'homme.
Le gouvernement togolais tente de corriger le tir. En conseil des
ministre mercredi, un décret a été pris confiant le département des
droits de l'homme au garde des sceaux, ministre de la justice chargé des
relations avec les institutions de la République.
"Au terme du présent décret, le ministre assure la garde des sceaux, la
justice, les relations avec les institutions de la République ainsi que
la promotion et la protection des droits de l’homme", explique le
Communiqué du Conseil dont Togo Breaking News a reçu copie. Voici son
intégralité.
COMMUNIQUE SANCTIONNANT LE CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 28 OCTOBRE 2015
Le Conseil des ministres a tenu sa réunion hebdomadaire, ce mercredi 28
octobre 2015 au palais de la Présidence de la République, sous la
conduite du Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure
Essozimna Gnassingbé.
Au cours de ses travaux, le Conseil a adopté trois décrets et a écouté deux communications.
Le premier décret adopté par le Conseil des ministres porte création et
fonctionnement du Centre national de recherche et de soins aux
drépanocytaires (CNRSD).
En créant ce centre de référence pour la lutte contre la drépanocytose,
le Gouvernement entend renforcer l’action qu’il mène depuis plusieurs
années dans ce domaine, notamment à travers le programme national de
lutte contre la drépanocytose lancé en 2006.
A l’instar des autres pays d’Afrique subsaharienne, la drépanocytose
pose un problème de santé au Togo où on compte près de 250,000 patients
drépanocytaires. Le CNRSD permettra ainsi d’assurer une prise en charge
adéquate pour les personnes souffrant de cette maladie en leur offrant
des soins spécialisés de qualité. Il permettra également de renforcer le
dépistage de cette maladie, de faire de la sensibilisation et servira
également de support à la recherche clinique et fondamentale.
Le deuxième décret adopté par le Conseil des ministres, porte création
de la Faculté des sciences de la santé à l’université de Kara.
Ce décret vise à répondre au besoin croissant en personnel de santé de
haut niveau ressenti par les populations togolaises et qui exige un
cadre de formation adéquat dans le domaine de la santé.
La création d’une autre faculté des sciences de la santé à l’université
de Kara permettra ainsi de décongestionner celle de Lomé et de répondre
aux demandes de formation en sciences de la santé qui augmentent chaque
année. Sa mise en service aidera le Gouvernement à offrir de meilleures
prestations aux populations dans le domaine de la santé.
Le troisième décret adopté ce jour par le Conseil des ministres, fixe
les attributions du ministre de la justice et des relations avec les
institutions de la République et porte organisation et fonctionnement
dudit ministère.
Au terme du présent décret, le ministre assure la garde des sceaux, la
justice, les relations avec les institutions de la République ainsi que
la promotion et la protection des droits de l’homme.
En ce qui concerne l’organisation du département ministériel, elle prend
essentiellement en compte les recommandations de l’audit stratégique et
organisationnel du ministère ainsi que les principes généraux posés par
le décret du 7 décembre 2011.
Au titre des communications, le Conseil a suivi un premier exposé
relatif à l’organisation du 17e concours d’agrégation des sciences
juridiques, politiques, économiques et de gestion qui se déroulera au
Togo du 9 au 20 novembre 2015 sous l’égide du Conseil africain et
malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).
148 candidats dont huit (08) togolais sont inscrits à cette session du
Concours d’agrégation du CAMES dont l’encadrement sera assuré par des
personnalités, représentant le monde scientifique, les membres du jury
ainsi que le secrétariat général du CAMES.
La tenue de la 17e session du concours d’agrégation des sciences
juridiques, politiques, économiques et de gestion au Togo contribuera à
renforcer le rayonnement de nos universités publiques et à affirmer leur
ancrage international.
La deuxième communication présentée au Conseil est relative aux fraudes enregistrées à l’examen du BAC-II 2015.
Il ressort de cet exposé que des fraudes ont été signalées dans deux
centres d’examen de Lomé, à savoir le Collège Saint Joseph et le Lycée
technique d’Adidogomé. Les fraudes constatées ont trait à des échanges
d’épreuves, à la possession de documents compromettants ou de téléphones
portables pendant les épreuves. Au total 38 candidats provenant de 7
établissements scolaires et deux candidats libres ont été mis en cause.
Après délibérations, le Conseil de discipline qui s’est réuni le 17
septembre 2015 a proposé contre les fautifs, diverses sanctions qui vont
de l’annulation pure et simple du BAC II pour certains candidats à
l’annulation avec suspension de un à trois ans pour d’autres de passer
ledit examen. Ces sanctions ont été entérinées par le Conseil de
discipline le 8 octobre 2015.
Le Président de la République a saisi l’occasion pour féliciter le
ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour sa
vigilance et a salué la rigueur dont a fait preuve le Conseil de
discipline.
Fait à Lomé le 28 octobre 2015
Le Conseil des ministres
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