Malgré le boycott de l’élection des
membres de la prochaine Cour Constitutionnelle par les partis membres de
l’opposition parlementaire, l’ANC, ADDI et la Coalition Arc-En-Ciel,
les autres députés de l’hémicycle togolais ont élu lundi six des neuf
juges devant siéger à cette Cour pour les prochaines années. Au terme du
vote qui a porté sur les douze candidats en lice, ont été élus, Kouami
Amados-Djoko,
Maman-Sani Aboudou Salami, Mipamb Nam-Tougli, Polo Aregba, Mme Edwige
Ablavi Hohouéto et de Koffi Tagbé. Ces nouveaux élus devront attendre un
peu plus pour connaitre leurs trois autres collègues. Ces derniers
devront être nommés, selon les textes de la République togolaise par le
président de la République.
Il est à noter que l’élection des six membres par l’Assemblée
Nationale a été désapprouvée par les députés de l’ANC, l’ADDI et
l’Arc-en-ciel. Chacun de ces regroupements il y est allé de son argument
pour justifier le boycott.
Selon par exemple le premier vice-président de l’ANC, Patrick Lawson,
ce refus de prendre part au vote est justifié par le refus des réformes
politiques, la méconnaissance des douze (12) personnes qui ont soumis
leur dossier, leur compétence et leur probité. Et d’après lui,
participer à un tel vote voudra dire qu’on enterre « définitivement la
question des réformes ». Vrai ou faux ? Difficile de le dire. En tout
cas, de l’avis de la présidente du groupe parlementaire ANC-ADDI,
Isabelle Manavi Améganvi, ils prennent ainsi leur responsabilité devant
l’histoire qui est en train de se faire. « Le passage en force qui est
en train d’être opéré par le pouvoir ne passera pas par nous », a-t-elle
martelé.
Quant à Jean Kissi de la Coalition Arc-En-Ciel, il s’inscrit dans
l’un des points soulevés par Patrick Lawson. A en croire ce membre du
CAR (parti membre de la Coalition), les députés de ce regroupement ne
demandent qu’à prendre connaissance des douze dossiers soumis par les
candidats, « afin de juger de leur compétence et de leur probité ».
Ce sont là des critiques qui n’ont pas convaincu UNIR à faire
surseoir les travaux. Puisque, de l’avis du président du groupe
parlementaire de cette majorité parlementaire, Christophe Tchao, il
faudra aller au bout des travaux dans la mesure où la question des
réformes constitutionnelles et institutionnelles ne saurait concernée
uniquement la Cour constitutionnelle, mais doit être considérer dans son
entièreté comme étant « une question générale ».
Les travaux de cette session extraordinaire devraient permettre
également d’élire les dix-sept (17) membres de la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI). Un vote auquel aurait pris part les
députés de l’ANC-ADDI et de la coalition.
G.K / F.S, Lomé (telegramme228)
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