De
retour au pays, le plasticien togolais Kikoko vivant à Milan en Italie
veut marquer sa « présence ». Il organise une exposition qui s’ouvre ce
vendredi 12 septembre 2014 à la galerie Alain Fassier à Lomé et ce
jusqu’au 10 octobre prochain. Thème : « Présence ». La présence, c’est
ce lieu, la galerie, ce sont ces objets, les toiles de l’artiste, et
c’est cet événement, l’exposition même qui marque le retour de l’artiste
sur la terre natale, après une dizaine d’années passée à Milan dans un
tout autre univers artistique.
« Présence », cela veut dire se trouver dans le lieu dont on parle, c’est assister à l’évènement qui s’y déroule, y participer, y jouer un rôle, c’est simplement exister. Mais, c’est surtout l’existence de l’artiste Kikoko dans cet espace et en ce moment. Un espace d’origine qui ne lui appartient plus totalement et un moment ou un temps qui lui échappe fatalement. Bref, c’est sa résonnance en ce lieu et en ce moment.
Poser la question de la présence dans le présent travail de Kikoko, c’est interroger nos perceptions, nos sensations. Que nous disent les formes et les personnages ? Que nous montrent-ils ? La meilleure réponse à apporter à ces questions est de laisser toute sa place à la sensibilité des publics.
« Présence » donne à vivre comme présent ce qui autrement serait absent, elle fait vivre un délicat équilibre où le passage du perceptible à l’imperceptible est un point de bascule entre ce que l’on voit et ce qu’on devine ou imagine. On peut disparaître de la vue et rester présent. On peut disparaître de la scène et rester présent sur l’écran ou ailleurs.
Dans sa recherche de moyens expressifs, comme l’acrylique répandu sur la surface tridimensionnelle de sa toile, les processus à l’œuvre induits par la main de Kikoko servent à proposer une variation formelle et personnelle, une forme de curiosité dans le mental qui se propose d’explorer l’univers très profond des enfants. L’enfance n’est-elle pas le père de l’homme ? Comme le démontre le philosophe. Et la transposition de ce monde des enfants fige l’inspiration basée sur : les loupes d’agrandissement pour fouiller le psychisme des tout petits, alors que son aspiration est finalement ce voyage imaginaire de l’adolescent qui peut prendre sous son pinceau l’allure d’une ironie du vécu chez l’adulte.
La peinture acrylique employée par l’artiste est fortement implosive et sert à construire et déconstruire le monde. Tous sont invités à se reconnaître et à se perdre dans son travail, à travers les gens qui les entourent.
De son vrai nom Kouevi-Akoé Ekoé Kokovi, Kikoko vit à Milan depuis 2006. Sa passion pour l’art se manifeste sur les bancs d’école. Après avoir suivi une formation plurielle et diversifiée, de l’ébénisterie à la sculpture en passant par la fabrication de percussions, la peinture, etc. il choisit l’Italie comme lieu de vie. Il y est connu en participant et en rapportant de nombreuses compétitions nationales. En 2011, il a participé à l’invitation de la 3ème Biennale di Lodi, où sa peinture a été choisie comme symbole de cas. En 2012, il était parmi les 20 finalistes du concours organisé par le MAR Musée d’art de Ravenn. Il a déjà exposé dans plusieurs lieux en France, en Allemagne et en Italie. Il a réalisé des installations dont les plus en vue figurent au MA Musée de Vérone, Musée Pigorini de Rome dans le cadre du projet européen des Musées « Read Me » (Idées migrantes).
D.K, Lomé (Telegramme228)
« Présence », cela veut dire se trouver dans le lieu dont on parle, c’est assister à l’évènement qui s’y déroule, y participer, y jouer un rôle, c’est simplement exister. Mais, c’est surtout l’existence de l’artiste Kikoko dans cet espace et en ce moment. Un espace d’origine qui ne lui appartient plus totalement et un moment ou un temps qui lui échappe fatalement. Bref, c’est sa résonnance en ce lieu et en ce moment.
Poser la question de la présence dans le présent travail de Kikoko, c’est interroger nos perceptions, nos sensations. Que nous disent les formes et les personnages ? Que nous montrent-ils ? La meilleure réponse à apporter à ces questions est de laisser toute sa place à la sensibilité des publics.
« Présence » donne à vivre comme présent ce qui autrement serait absent, elle fait vivre un délicat équilibre où le passage du perceptible à l’imperceptible est un point de bascule entre ce que l’on voit et ce qu’on devine ou imagine. On peut disparaître de la vue et rester présent. On peut disparaître de la scène et rester présent sur l’écran ou ailleurs.
Dans sa recherche de moyens expressifs, comme l’acrylique répandu sur la surface tridimensionnelle de sa toile, les processus à l’œuvre induits par la main de Kikoko servent à proposer une variation formelle et personnelle, une forme de curiosité dans le mental qui se propose d’explorer l’univers très profond des enfants. L’enfance n’est-elle pas le père de l’homme ? Comme le démontre le philosophe. Et la transposition de ce monde des enfants fige l’inspiration basée sur : les loupes d’agrandissement pour fouiller le psychisme des tout petits, alors que son aspiration est finalement ce voyage imaginaire de l’adolescent qui peut prendre sous son pinceau l’allure d’une ironie du vécu chez l’adulte.
La peinture acrylique employée par l’artiste est fortement implosive et sert à construire et déconstruire le monde. Tous sont invités à se reconnaître et à se perdre dans son travail, à travers les gens qui les entourent.
De son vrai nom Kouevi-Akoé Ekoé Kokovi, Kikoko vit à Milan depuis 2006. Sa passion pour l’art se manifeste sur les bancs d’école. Après avoir suivi une formation plurielle et diversifiée, de l’ébénisterie à la sculpture en passant par la fabrication de percussions, la peinture, etc. il choisit l’Italie comme lieu de vie. Il y est connu en participant et en rapportant de nombreuses compétitions nationales. En 2011, il a participé à l’invitation de la 3ème Biennale di Lodi, où sa peinture a été choisie comme symbole de cas. En 2012, il était parmi les 20 finalistes du concours organisé par le MAR Musée d’art de Ravenn. Il a déjà exposé dans plusieurs lieux en France, en Allemagne et en Italie. Il a réalisé des installations dont les plus en vue figurent au MA Musée de Vérone, Musée Pigorini de Rome dans le cadre du projet européen des Musées « Read Me » (Idées migrantes).
D.K, Lomé (Telegramme228)
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