Monday, September 8, 2014

Le Togo va récupérer le «No man’s Land» à la frontière avec le Ghana

Personne n’ignore les interminables litiges fonciers qui empoisonnent la vie de beaucoup de citoyens Togolais. C’est le cas de certains compatriotes qui ont érigé illégalement leurs maisons sur un espace neutre communément appelé le «No man’s land» de 150 à 200 mètres situé au niveau de la frontière Togo-Ghana. Pourtant, il est annoncé par les autorités compétentes, la démolition des habitations de tous ceux qui sont sur les terrains de réserves administratives. Ce qui sème déjà la psychose au sien des populations de cette zone.

Sur ce constat, le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Kwadzo Fiatuwo Sessenou a laissé entendre dans une interview au quotidien national "Togo Presse" qu’il n’y aura plus de délai avant de passer à l’acte de démolition parce que tous ceux qui avaient été touchés par cette opération ont été indemnisés depuis 1986.

«On ne saurait parler de délai puisque depuis 1986, personne n’est censée y être. Donc, tous ceux qui vivent dans l’emprise de ce territoire neutre doivent partir de là pour le bien de tous», a averti le Ministre. Selon lui, le fait que ces citoyens aient construit sur des terrains administratifs compromet leur propre sécurité et celle du pays. Alors, l’Etat a le devoir absolu de mettre en œuvre son rôle régalien pour assumer sa responsabilité afin d'assurer la sécurité de ces citoyens.


Il faut rappeler que le «No man’s land» existe entre tous les frontières des pays du monde. C’est pourquoi en 1986, avec les problèmes d’insécurité et de trafic de tout genre, cet espace a été clairement défini et tracé. Mais, voilà que certains concitoyens véreux et récalcitrants au niveau des quartiers d’Attikoumé, d’Awatamé, de Yokoè, Sagbado et Lankouvi sont retournés sur ces terres.

Fiatuwo séssenou annonce qu'ils seront incessamment délogés par la vague des opérations «Récupération des Réserves Administratives et des Voies Publiques illégalement occupées. «Je ne saurais vous dire le calendrier de cette opération qui, somme toute, est malheureusement nécessaire pour permettre à l’Etat de recouvrer ses réserves administratives en vue d’exécuter les travaux de développement de nos villes et campagnes», a précisé Fiatuwo Sessenou.

L’année dernière le gouvernement à organisé des assises nationales dans le cadre du développement de la ville de Lomé à travers une meilleure gestion du foncier dans la capitale. C’est à l’issue de ces assises qu’il a été décidé de déterminer les règles et les principes fondamentaux applicables en matière foncière et domaniale, de régir l’organisation et le fonctionnement du régime foncier et domanial au Togo par le biais d’un nouveau code foncier.

Pour le ministre, l’Etat ne veut que mettre en application les recommandations de ces assises nationales. «L’application de la loi dans toute sa rigueur peut contribuer à freiner les occupations anarchiques de cet espace», a martelé Me Séssenou. Mais, il a ajouté quand même que la sensibilisation et l’éducation civique seront aussi d'un grand apport pour mettre fin à cette anarchie qui est souvent à l’origine de plusieurs problèmes familiaux au Togo.

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