Gestion approximative des ministères
Il
y a des ministres qui, malgré leurs piètres performances, sont
maintenus contre vents et marrées. La ministre Dédé Ahoéfa Ekué en est
un exemple patent. Dans les directions régionales et préfectorales, le
manque de personnel est tel qu’on se demande si le Togo ne regorge plus
de diplômés qualifiés.
Au ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de
l’Alphabétisation, rien ne va. Le secteur étant plus tourné vers les
services aux populations, des antennes régionales et préfectorales sont
installées à l’intérieur du pays. Mais nous apprenons que le ministère
étant géré comme une épicerie, des agents admis à la retraite depuis au
moins neuf mois, ne sont pas remplacés à ce jour. Au total, ce sont deux
directeurs régionaux et neufs préfectoraux dont les postes sont
toujours vacants. Et ce n’est pas fini. Il nous revient qu’une autre
vague doit incessamment partir à la retraite et déjà, des appréhensions
se font jour chez les agents sur le volume de travail à abattre dans un
futur imminent.
Qu’il y ait un ou deux postes vacants,
peut se comprendre, mais plus d’une dizaine à pourvoir dans les régions
et les préfectures alors que les populations de l’intérieur sont les
plus en situation d’indigence, nous disons qu’il y a problème.
Voudrait-on faire croire aux Togolais qu’il n’y a plus de compétences
capables de tenir ces postes ou alors serait-ce la carence de « parents à positionner » ?
Il existe pourtant une école des affaires sociales qui produit chaque
année des diplômés qui attendent toujours de dénicher un premier emploi.
Il nous revient qu’à Atakpamé, un
employé s’était improvisé directeur, mais n’étant pas officiellement
nommé, ses décisions ont du mal à passer. Il n’y a pas longtemps, le ton
serait même monté entre d’autres employés et lui sur certaines
décisions. La ministre et son directeur du personnel voudront-ils faire
croire qu’ils n’ont pas été informés ? Dans un ministère, tout le monde a
son importance, autrement, il serait réduit à la ministre et son
directeur de cabinet. Mais au ministère de l’Action Sociale et de la
Promotion Féminine, seules les suggestions de sa conseillère, une
fonctionnaire du PNUD à la retraite et de son conseiller particulier
sont considérées comme des vérités d’Evangile. Puisqu’en rentrant au
ministère, elle les avait « apportés dans ses valises ».
Pendant qu’ailleurs les indemnités
d’autres responsables sont versées sans demander d’abord le sexe des
anges, nous apprenons que depuis six mois, le directeur de cabinet de
l’Action Sociale et celui de la Promotion de la Femme n’ont plus perçu
leurs indemnités sans que la ministre ne leur signifie les raisons.
D’autres agents tels que les Attachés et les Chargés de mission sont
aussi abandonnés parce que n’étant pas dans le cercle immédiat de la
ministre. Ainsi va la gestion des ministères sous la République. Affaire
à suivre.
Godson K.
LIBERTE TOGO
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