Monday, February 9, 2015

TOGO: : Le parti des Togolais consentant pour un morcèlement des réformes


« Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », dit-on souvent. Tout porte à croire que ce proverbe, extrait de la fable de La Fontaine, « Le petit poisson et le pêcheur », trouve un nouvel adepte sur l’échiquier politique togolais. Et cet adepte n’est autre que le Parti des Togolais. Intervenant vendredi dernier dans une émission en mina, chez nos confrères de Nana Fm, au nom de ce parti, un de ses cadres en la personne de Nathaniel Olympio pense qu’il faut sauver ce sur quoi les acteurs politiques s’accordent au rang des réformes institutionnelles et institutionnelles. Mieux que sauver les acquis, ce dernier plaide pour un morcèlement des réformes. « Mais si on ne peut pas tout avoir, qu’on morcèle les réformes, et qu’on adopte celles sur lesquelles on s’accorde, exemple des deux tours, puisque l’opposition et Unir sont d’accord sur ça », a-t-il suggéré. Et sur la question de la participation ou non du président sortant, Faure Gnassingbé, à la prochaine présidentielle, M. Olympio, se veut intraitable : « Tout le monde peut aller aux urnes. Nous on n’a pas peur de quelqu’un mais qu’il y ait transparence, c’est ce qu’on demande ».
Justement pour ce qui est de cette transparence tant souhaitée, des propos de Nathaniel Olympio, il ressort que les conditions sont loin d’être réunies. Il a pris l’exemple du fichier électoral que son parti réclame depuis déjà plusieurs semaines à auditer ; réclamation à laquelle la CENI peine à donner son accord. Comment sont gérées les doubles inscriptions, les morts, comment ils sont radiés. Si les familles n’arrivaient pas à justifier la mort des leurs, comment ces noms seront gérés ? Ce sont des questions qui restent sans réponses et que le Parti des Togolais veut élucider.
Ne serait-pas bien de repousser les élections ? A cette question d’un auditeur, Nathaniel Olympio semble être consentant. « L’auditeur a bien compris qu’il y a encore beaucoup de choses à faire pour aller aux urnes dans la paix. Les gouvernants doivent savoir qu’ils y a des choses à faire, des démarches à suivre avant de dire qu’on va aux urnes. S’ils font les choses dans la précipitation et ils finissent dans cette précipitation, ils n’ont qu’à savoir que c’est dans cette précipitation que sortent des violences. Les gens vont sortir pour contester, et que les choses se gâtent. Il est donc impérieux que les gouvernants écoutent la voix, le cri du peuple. Il faut marcher sur les textes pour que les choses aillent pour le mieux. C’est la seule voie pour rassurer le peuple », a indiqué ce cadre du parti d’Alberto Olympio.
G.K, Lomé (Telegramme228)

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