Wednesday, February 25, 2015
Date de la présidentielle de 2015 : Jean Kissi y voit un « coup de force électoral »
Le Comité d’action pour le renouveau (CAR) n’a pas du tout apprécié les décrets pris ce mardi par le gouvernement en conseil des ministres à Pya pour fixer la date de l’élection présidentielle de 2015 au 15 avril.
Le parti de Me Dodzi Apévon l’a fait savoir ce mercredi sur la radio Victoire FM à travers son secrétaire national, Jean Kissi qui n’a pas tardé à qualifier cette décision du gouvernement de « coup de force électoral ».
« Avec les décrets qui sont pris hier soir, il n’y a plus d’élections démocratiques au Togo mais qu’il y a un coup de force électoral », a déclaré M. Kissi.
Selon le responsable du CAR, l'un des partis qui soutiennent que les réformes doivent précéder l’élection présidentielle, la décision prise par le gouvernement est contraire aux dispositions électorales et prouve que c’est le gouvernement qui a choisi la date des élections à la place de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« On dit que le corps électoral doit être convoqué 60 jours avant la tenue des élections. Du 24 février où la décision est prise jusqu’au 15 avril qui est fixé, on n’est pas dans les 60 jours. La CENI est l’institution organisatrice des élections et qui à partir de son chronogramme, propose la date des élections confirmée par décret. Rien ne dit dans le texte que la CENI va proposer une date et que le gouvernement va passer outre sans le consentement de la CENI et du comité de suivi », a-t-il relevé.
Pour étayer sa position, le secrétaire national du CAR a estimé que la CENI est aux ordres du gouvernement.
« A la première réunion du comité de suivi, le président de la CENI a dit qu’il n’était pas en mesure de tenir les élections dans le délai constitutionnel. Le premier ministre l’a rappelé en même temps pour lui dire qu’ils peuvent. Le président de la CENI a changé en disant que si le premier ministre dit qu’on peut, alors on peut. Cela prouve à suffisance qu’à la manœuvre, c’est le gouvernement qui guide tout », a-t-il soutenu.
C’est la première réaction politique après le conseil des ministres extraordinaire du mardi 24 avril. Pour rappel, les partis regroupés au sein du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) ont déjà fait savoir il y a plusieurs jours que la CENI ne peut tenir l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel (60 jours au plus tard et 75 jours au plus tôt). Il revient alors aux acteurs politiques de se retrouver autour d’une table pour décider une date « consensuelle », avaient-ils proposé.
Telli K.
Afreepress
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