Suite
à un article du confrère togoinfos.com que nous avons repris dans nos
colonnes, la ministre de la Communication, de la culture, des Arts et de
la Formation civique, Mme Kouméalo Anaté « Nous sommes encore galants à
Liberté) a cru devoir nous envoyer une collection d’insultes
pompeusement appelée droit de réponse. Nous reproduisons pour les
lecteurs le droit d’insulte, que dis-je, de réponse, avec les charançons
et entorses à la langue de Molière. Lecture.
DES INCOMPETENTS QUI SE PRENNENT POUR DES MAITRES
J’ai voulu garder silence, mais une mise au point s’impose au regard
de la gravité des propos tenus dans les articles publiés sur moi les 26
et 27 janvier 2015 par Togoinfo.com, Liberté et Alternative. Ces
articles au contenu diffamatoire, mensonger et injurieux sont concoctés,
à n’en point douter, par des militants zélés maquillés en journalistes.
Je refuse donc de me taire, surtout lorsqu’en tant que citoyenne, ma
liberté d’expression et d’opinion est bafouée. Je refuse de me taire
quand des ignorants s’érigent en maître pour essayer de prendre en otage
une certaine opinion publique. Je refuse de me taire et de laisser des
gens sans foi ni loi, qui se croient intouchables et au-dessus de la
loi, perpétuer allègrement des pratiques ignobles, passibles de
sanctions judiciaires sous d’autres cieux.
Souffrez alors que je ne sois pas ici politiquement correct en ne
prenant pas des gants avec des gens qui ne savent pas ce que c’est que
la dignité et la morale, qui piétinent sans vergogne les règles de base
du journalisme et de la civilité.
En réalité, ce torchon que vous avez publié, que vous appelez article
de presse et dont vous semblez si fiers, mériterait que je vous traine
en justice pour diffamation, calomnie, injure, etc. Mais vous serez les
premiers à crier, lâchement, sur tous les toits, qu’il y a tentative de
musèlement de la presse, atteinte à la liberté de presse et que sais-je
encore! Sur le fond et sur la forme, votre texte est tout, sauf un
article d’un journal qui se respecte.
Voici donc ma réponse de manière simple et claire.
La constitution togolaise reconnait à tout citoyen, en son article
25, la liberté de pensée, de conscience, de culte, d’opinion et
d’expression. C’est à ce titre que, lors de la manifestation politique
des militants du parti UNIR de la région centrale, le 24 janvier 2015
dernier, j’ai exprimé mon admiration, en ma qualité de citoyenne
togolaise, à la politique de modernisation et de développement du
Président de la République: « …il n’y a que des gens de mauvaise foi
pour ne pas voir les réalisations de son Excellence Faure Gnassingbé et
des réformes que celui-ci a entrepris [sic] pour lancer le Togo sur la
voie du développement. »
Je tiens à préciser à cet effet que cette affirmation est bien celle
de quelqu’un que vous qualifiez « d’intellectuelle ». Elle est donc le
fruit d’une longue réflexion. Il ne s’agit surtout pas, en utilisant
votre propre expression, « d’un zèle puant » que « d’assumer
publiquement » son opinion politique.
D’ailleurs, en quoi ma posture politique vous dérange-t-elle vous en
tant que journalistes? Votre qualité de journaliste vous permet-elle de
me déniez (sic) ce droit qui m’est reconnu par la constitution
togolaise? Ou alors, votre journal serait-il en réalité une caisse de
résonnance (sic) idéologique d’un groupe obscur?
Vous prétendez être des défenseurs de la démocratie et vous ignorez
la notion de tolérance et de diversité d’opinions. Vous piétinez sans
vergogne la liberté d’expression et d’opinion de vos concitoyens. Sous
d’autres plumes et d’autres cieux, cela s’appelle de la DICTATURE.
La forme et le fond de votre papier étalent au grand jour toute votre
incompétence professionnelle et votre bassesse en tant que citoyen.
La qualité d’un bon journaliste, c’est aussi la précision des
informations: 85% des Togolais veulent des réformes? Quel sondage
fiable? Par quelle agence? A quelles fins? Qui en est le commanditaire?
Au sujet du GFI, il est écœurant de constater que vous êtes toujours
dans la posture des pantins qui s’abreuvent goulument (sic) de toute
information venant de leurs maîtres. Avez- vous au moins bien compris ce
que pouvaient signifier lès chiffres auxquels vous faites allusion?
Comment, vous qui êtes totalement assujettis aux prêts-à-penser,
osez-vous donner des leçons de politique à une « enseignante-chercheur
de son état [sic] et de surcroit (sic) dans le domaine du journalisme et
de la communication» ?
Puisque je suis docte, je crois diagnostiquer le mal qui vous fait
aboyer ainsi. Ne serait-ce pas « pour une raison de ventre» que vous
prostituer aussi facilement votre âme et votre plume? « Que mangez-vous
de plus que» les autres journalistes prostitués (sic) de votre acabit
dans les méandres des causes obscures que vous défendez? « Cette voie
maladroite de» vous en prendre aux citoyens vous discrédite largement
dans votre rôle de donneur de leçon. « Sucez autant que possible […]
sans bruit» ce venin. Mais de grâce, ne l’inoculer (sic) pas à la masse
pour l’intoxiquer.
Justement, ce sont ces genres de dérives qui ont été diagnostiquées
aux Etats généraux de la presse auxquels vous avez refusé de prendre
part. Votre présence à ces assises vous aurait mieux conscientisés au
respect de l’éthique et de la déontologie.
Néanmoins, je vous prie de recevoir mes sincères félicitations pour
le progrès que vous venez d’accomplir en montrant que les résultats de
ces Etats généraux ainsi que leur mise en œuvre vous intéressent. Pour
des gens qui ont refusé de prendre part à ces assises nationales et qui
se font prier pour participer au comité de suivi, il est fort heureux de
constater que cela vous intéresse enfin. Alors bienvenus! Hypocrisie
quand tu nous tiens!
Vos pratiques « vous plongent irrésistiblement dans le lot des
[petits gratte-papier de deux sous] qui ne roulent que pour leur survie
alors même que vous jouissez d’un potentiel non négligeable que vous
pouvez vendre à prix d’or» sous des cieux plus probes.
Un journal qui se respecte ne confond pas liberté et libertinage.
Vous, du journal Liberté, c’est vous qui vous enfoncez dans la bêtise en
vous contentant du « copier-coller» sans esprit critique et qui avez
récidivez (sic) en vous livrant au « Libertinage» enfantin. Un bon et
vrai journaliste ne recopie pas niaisement tout ce qu’il trouve sur le
net, ni ne reproduit des discours racistes.
Dites-moi, quel rapport y’a-t-il entre mon origine ethnique, celle du
chef de l’Etat et la posture politique? Vous êtes un danger public en
résonnant et raisonnant en termes d’ethnie et en jugeant toutes les
réalités à l’aune de ce prisme.
Couronnement des bêtises: « Le Togo pays de flagorneurs» ? « Excès de
zèle, la flatterie servile, le griotisme morbide sont devenus un sport
national … » ? Vous dites bien cela? Vous injuriez l’intelligence et
l’intégrité morale de tout un peuple, y compris donc de votre propre
lectorat. Je les laisse juger de la grande estime et de la très haute
opinion que vous avez d’eux.
Vous affirmez que j’ai transformé « mon machin de civisme qui
consiste à abrutir de pauvres gens avec des billets de 1000 F ou 2000 F
en les amenant à défiler comme des moutons de panurge dans les rues pour
chanter des éloges à Faure Gnassingbé ». Voilà comment votre journal
distille le venin de la diffamation, des affirmations gratuites et de la
manipulation effrontée de l’opinion publique. Messieurs du «
Libertinage », Je vous somme d’apporter les preuves de vos allégations.
Vous faites partie de ces gangsters du journalisme, ces hors-la-loi
qui, profitant de la protection que le chef de l’Etat a décidé d’offrir
aux hommes de media, se livrent à de basses besognes en toute impunité
et qui, par leur forfait, jettent l’opprobre sur toute la corporation.
Mais ne vous trompez point. Au moment opportun, l’ivraie sera séparée du
bon grain.
Kouméalo ANATE, ministre de la communication, de la culture, des arts et de la formation civique
No comments:
Post a Comment