Comme
à l’accoutumée, la formation politique OBUTS (Organisation pour Bâtir
dans l’Union un Togo Solidaire) a adressé ses vœux de nouvel an au
peuple togolais par son président national, Messan Agbéyomé KODJO. Dans
un message de 5 pages dont Afreepress a reçu copie, l’ancien Premier
ministre exprime ses plus profondes « pensées » à l’endroit des
Togolais.
Agbéyomé Messan KODJO a « une pensée à l’endroit de
nos forces de sécurité et de défense » qui sont en opération à
l’extérieur du pays. « Je pense autant aux malades sur leur lit
d’hôpital, aux personnes détenues dont j’imagine les conditions de vie
carcérale, et à ceux qui sont sur les théâtres extérieurs de conflits,
je veux parler de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, qui
œuvrent pour la paix, là où elle est en péril, sans économie, pour les
menaces qui pèsent sur leur vie, et sans doute habitées par la nostalgie
du pays qui leur étreint le cœur en ce moment de partage et de joie. Je
leur souhaite à tous, courage, bravoure, et les invite à demeurer dans
l’Espérance », souligne M. KODJO dans son message qui accorde une
importante place aux grands sujets ayant marqué l’année 2015, aussi bien
sur le plan national qu’international.
Dans son message, le
président national de la formation OBUTS fait un triste constat, celui
de la faiblesse de l’opposition togolaise, dont lui-même est issu. Une
opposition qu’il présente comme « divisée et désorganisée » et qui «
paraît n’avoir pas été en capacité de tirer les leçons du passé ni de se
rassembler sur l’essentiel ». Pour résoudre ce problème, il faudrait,
recommande Agbéyomé Messan KODJO, de la tolérance, de l’objectivité, la
reconnaissance du mérite de chacun et le respect de l’autre. « Nos
différences ne sauraient être source de divisions et nos diversités
source de discordes », martèle-t-il avec force et détermination.
Repenser l’aspect social
L’homme
n’oublie pas les événements marquant de Mango ayant occasionné la mort
de six personnes et fait des blessés graves en marge d’une manifestation
de protestation d’une association contre l’instauration d’une aire
protégée dans cette localité. Ces événements, constate Agbéyomé Messan
KODJO, auraient pu être « évités » pour peu, insiste-il qu’un « constant
souci d’écoute et de concertation constructive structure les relations
entre les autorités locales et les populations concernées ». Pour éviter
la répétition de ces événements, l’ancien homme de main de feu Général
Gnassingbé Eyadema, préconise la « décentralisation des compétences de
l’État », afin, dit-il, de faire vivre les collectivités territoriales
et de conférer au citoyen de base le statut d’acteur engagé, responsable
du développement de son propre milieu.
Pour réussir dans cette
mission, il recommande un « audit et/ou l’évaluation » des Délégations
spéciale afin, pense-t-il, de les mettre en adéquation avec les attentes
des usagers des services publics municipaux. « Notre démocratie en
construction, doit promouvoir un dialogue social tripartite,
constructif, et permanent entre les partenaires sociaux, les
organisations professionnelles, et l’État en vue du renforcement de la
cohésion sociale et de l’état de droit », préconise le patron de OBUTS
dans son message de fin d’année.
« Notre démocratie pour se
consolider a besoin de se nourrir d’institutions fortes, garantissant
les libertés individuelles et collectives, la paix et l’impartialité de
l’État dans son mode de gouvernance. S’agissant du projet de réformes
politiques institutionnelle et constitutionnelle, formellement acté par
décret le 9 janvier 2015, en application à la huitième recommandation du
Rapport de la CVJR, il nous paraît souhaitable que la Commission de
réflexion créée à cet effet, puisse diligemment entamer ses travaux »,
enchaîne Agbéyomé Messan KODJO qui profite de cette occasion pour
condamner les « incivilités qui prospèrent » dans le pays, la « justice
populaire qui se banalise », et la « propagation de l’insécurité due à
la petite délinquance tant en milieux urbains, qu’en milieux ruraux ».
Pour solutionner le problème, Agbéyomé pense qu’il faudrait « encourager
les engagements civiques bénévoles », dont, affirme-t-il, le « rôle
sera précisément de contribuer au renforcement de la confiance des
citoyens vis-à-vis des autorités publiques et à promouvoir leurs
devoirs, leurs droits et leurs intérêts de citoyens ».
L’analyse des avancées sur le plan international
Sur
le plan international, le Vice-Président du -Bureau International du
Forum Francophone des Affaires- salue les importants succès
diplomatiques obtenus par la Communauté internationale sous l’égide des
Nations Unies à la COP21 à Paris et se réjouit des termes de l’accord
contraignant et solidaire adopté. Ce qui traduit selon lui, une prise de
conscience universelle à l’inquiétante question du réchauffement
climatique et des effets particulièrement néfastes qui en résultent au
détriment de l’humanité.
L’entrée en vigueur à partir de janvier
prochain des Objectifs pour le développement durable (ODD), retient
également l’attention du Président du Groupe Afrique du Bureau
International du Forum de la Francophonie. « C’est pourquoi, dans le
concert des Nations, les dirigeants politiques aux affaires, ne
sauraient mésestimer le programme porté par les -Objectifs du
Développement Durable et l’après 2015- adoptés en Septembre 2015 à New
York. Les Objectifs du Développement Durable visent de nombreuses
problématiques : mettre fin à la pauvreté et à la faim, améliorer la
santé et l’éducation, protéger les océans, et les forêts et réaliser
l’égalité des genres et la prospérité pour tous à l’horizon 2030 »,
rappelle-t-il. « Sur le plan des grandes mutations en cours, à l’échelle
mondiale, constat est à relever de ce que de manière irréversible, la
troisième révolution industrielle est en marche, celle de la combinaison
de l’économie verte et de la dématérialisation des réseaux, dans un
monde désormais globalisé. Face à ces mutations d’ampleur significative,
les politiques publiques doivent placer au cœur de leurs préoccupations
: l’éducation, l’apprentissage, et la formation professionnelle de la
jeunesse, le tout porté par des thématiques axées sur l’entreprenariat,
sur l’économie verte, sur les nouvelles technologies de communication
numérique et sur l’accompagnement concret vers une activité génératrice
de revenus décents et stables, car cette frange de notre société, (la
jeunesse) est un facteur démographique de la vitalité nationale, de
dynamisation de notre économie, et une chance pour la Nation », insiste
le président de OBUTS.
Celui-ci n’est pas non plus passé sous
silence les grandes activités réalisées par sa formation politique au
cours de l’année écoulée. La première université politique de OBUTS
placée sous le thème : « le rôle moteur de la décentralisation dans la
consolidation de la démocratie, et du développement partagé »,
l’investiture d’Agbéyomé Messan KODJO à l’élection présidentielle du 25
avril 2015 qu’il a déclinée « afin de ne pas compliquer l’équation du
choix d’un candidat unique de l’opposition », les activités de
sensibilisation de ses militantes et militants, l’organisation de la
convention des jeunes de ce parti et de celle des femmes, sont entre
autres événements qui ont marqué l’année de OBUTS, a rappelé son
président qui finit son message en souhaitant pour l’année 2016, la
sécurité, la quiétude, la paix pour tous, et surtout « l’accomplissement
individuel et collectif au Togo, en Afrique et partout ailleurs à
travers le monde ».
A.G.
Afreepress
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