Wednesday, May 20, 2015

TOGO :: L’ANSAT est une « aberration économique », selon Jean Kissi

De 450 francs CFA, le prix du bol de maïs est remonté ces deux (2) dernières semaines à 600 ou 650 francs, voire même 700 sur certains marchés à Lomé. Cette situation haussière qui n’est pas du goût des populations, inquiètent aussi les acteurs politiques.

Invité ce mercredi sur la radio Victoire Fm, le secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR) et député à l’Assemblée nationale, Jean Kissi a qualifié l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire au Togo (ANSAT) d’ « anomalie » et d’ « aberration économique ».

« Si l’ANSAT achète 40.000 tonnes à 300 francs la mesure et les revend en période de soudure à 500 ou 525 francs, ce qui permet d’équilibrer le prix du maïs à cette somme, elle fait 200 francs d’économie sur chaque bol, ce qui doit constituer une caisse de stabilisation. Mais contrairement à cela, elle achète le maïs à 300 francs, le maïs monte à 700 francs et ne sait pas ce qu’elle fait. Nous apprenons que la Guinée équatoriale et le Ghana en ont besoin et le programme alimentaire mondial en achète une partie pour le Niger  et les pays du Sahel. On ne peut pas emmagasiner le maïs et le vendre à l’extérieur pendant que le prix d’achat du maïs par le  petit fonctionnaire, dont on n’arrive pas à augmenter le salaire, augmente de 300 à 700 francs », a-t-il déclaré. 



Pour lui, un organe de régulation doit être un organe de stabilisation mais ce que fait l’ANSAT, selon lui « n’est pas normal ».



Au CAR,  une étude « approfondie » est en cours  pour  « coincer » le gouvernement, a révélé le responsable de ce parti politique.



A titre de rappel, au début de la montée du prix du maïs sur le marché, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, le colonel Ouro-Koura Agadazi a fait une sortie au cours de laquelle il a qualifié cette situation haussière de « normale », ce qui, selon lui, devra permettre aux producteurs de faire des bénéfices.



Et d’ajouter que  son département veille, lorsque la hausse va atteindre un « seuil » non précisé, l’ANSAT interviendra pour stabiliser le prix de cette denrée qui participe de beaucoup dans l’alimentation des Togolais.



Telli K.

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