Reçu dans l’émission « club de la
presse » de la radio Kanal Fm ce mardi, le président national du
Mouvement des républicains centristes (MRC), Abass Kaboua a condamné
vivement le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP-2015) et son
candidat, Jean-Pierre Fabre, d’ « avoir comploté avec le régime en
place pour aller à cette élection ».
Pour Abass Kaboua dont le parti était il
n’y a pas longtemps membre du CAP 2015 aux côtés de l’Alliance
nationale pour le changement (ANC) et qui a dû quitter cette coalition
pour divergence de vue sur les conditions à réunir avant de participer
au processus électoral qui vient de s’écouler, n’y a pas été du dos de
la cuillère pour qualifier son ancien « ami ».
« Jean-Pierre Fabre a pu participer à
cette élection grâce à l’équation de la Cour constitutionnelle qui a
fermé les yeux sur sa citoyenneté. Il est allé devant cette même cour
pour la conformité de signature, il a laissé les médecins de cette cour
tripoter son corps pour voir s’il n’est pas malade. Après avoir été le
premier candidat à déposer les 20 millions à la CENI, Fabre a, en pleine
campagne saisi cette dernière qui aurait pu rejeter sa candidature pour
se prononcer sur la date des élections et le bulletin de vote. Il peut
amuser les 7 millions de Togolais, sauf moi », a-t-il déclaré.
Même sur la question de la proclamation
des résultats par les représentants du CAP 2015 à la CENI, résultats qui
donnent gagnant Jean-Pierre Fabre à plus de 52% des voix, l’homme a
qualifié cette attitude de « grave ».
« Ce qu’ils sont en train de faire est
extrêmement grave parce qu’ils mettent la vie des Togolais en danger.
Vous ne pouvez pas vous enfermer dans une salle et dire que vous avez
les résultats des élections auxquelles vous avez participées
ensemble », a déclaré Abass Kaboua.
Toutefois, l’un des fondateurs du
« Front Tsoboé » s’est réjoui du fait que leur appel de boycott est
suivi par 40% de la population Togolaise.
« Aujourd’hui, non seulement l’histoire
nous donne raison mais aussi la population a écouté l’appel que le front
Tsoboé a lancé. Nous, nous n’allons pas appeler à contester Faure
Gnassingbé qui est en même temps président de ces 40% dont les droits
doivent être respectés. Si des gens nous avaient écoutés, nous n’en
serons pas là, et on n’aurait pu renverser les choses et obtenir quelque
chose parce que nous l’avions toujours dit que le jeu est joué d’avance
dans ces conditions », a-t-il ajouté.
Selon M. Kaboua, le nouveau président
réélu doit immédiatement s’attaquer aux questions des réformes
constitutionnelles, institutionnelles et électorales.
Joseph A.
Afreepress
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