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Parmi les mesures prises par le Togo pour mieux se prévenir et lutter convenablement contre la maladie à virus Ebola, le gouvernement a commandité une étude anthropologique sur cette épidémie qui a fait plus de 11.000 morts dans la sous-région ouest africaine en 14 mois.
Les résultats de cette étude ont été
présentés ce mercredi à Lomé au premier ministre, Arthème Séléagodji
Ahoomey-Zunu, a appris l’Agence presse Afreepress.
Menée par l’équipe anthropologue du
Professeur Awesso de l’Université de Lomé dans tout le pays, cette étude
a permis de déterminer les représentations de la population en matière
d’Ebola, notamment ce qu’elles pensent de la maladie et des messages
qui lui ont été transmis et comment elle agirait si Ebola se produisait
dans le pays.
« Cette étude montre que nous ne devons
pas baisser la garde. Certains peuvent être tentés en raison du fait que
les pays touchés commencent à sortir de l’épidémie. C’est maintenant
qu’il nous faut maintenir la garde très haute, garder les bonnes
attitudes et réfléchir à la manière dont nous pouvons garder ce comité
qui s’occupe d’Ebola, à la prévention des grandes crises et des grandes
épidémies qui continuent à menacer et à se renouveler dans notre
région », a déclaré le premier ministre.
Mais à partir de maintenant, a-t-il
ajouté, on ne doit plus se comporter comme s’il est impossible d’avoir
accès à une épidémie aussi grave. « Maintenant, il faut envisager le
budget de la santé en termes d’objectif, savoir ce que nous voulons
régler dans les cinq prochaines années, les moyens dont nous disposons,
ceux que nous devons rechercher, en termes de ressources financières,
humaines, de matériels et d’amélioration des conditions de vie et de
travail du personnel de la santé, un instrument d’amélioration de
l’action du gouvernement au niveau de la santé », a-t-il précisé.
Selon le professeur Bernard Seytre de
l’équipe anthropologique, au Libéria, en Guinée et en Sierra Leone,
« des idées fausses » reçues par la population ont justifié les
comportements « extrêmement négatifs » développée par elle, ce qui
faisait que des gens ne croyaient pas qu’Ebola existait ou qu’il avait
été créé on ne sait pas par qui, « ce qui faisait que les gens ne
suivaient pas les mesures de prévention, cachaient leurs malades et
voire même recouraient à la violence », a-t-il indiqué.
« Appuyé sur cette enquête, j’ai fait
des propositions, deux communications différentes pour éviter de créer
l’anxiété et la peur. D’abord, Ebola n’est pas toujours une maladie
mortelle, entre 1/3 et la moitié des personnes malades survivent, s’ils
sont pris en charge par un centre de soins. Le Togo a mis en place des
centres de soins au cas où Ebola surgirait. Cela dit, s’il jamais il y a
un cas d’Ebola, il ne faut pas dire qu’il est mortel et garder le
malade chez soi mais l’emmener aux soins », a conseillé M. Seytre.
Depuis l’avènement de cette maladie,
aucun cas avéré n’a été détecté au Togo, aussi bien selon les autorités
sanitaires que cette étude anthropologique.
Le Liberia a été déclaré exempt d’Ebola
depuis le 9 mai dernier. Les deux autres pays durement touchés par cette
épidémie, à savoir la Guinée et la Sierra Leone continuent les efforts
pour l’éradication complète de la maladie.
Telli K.
Afreepress
Afreepress
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