Des suites de la répression de Gléi
Le jeudi, 16 avril 2015, au lendemain
seulement de sa libération, le nommé AKAWE Aladji, 30 ans, cultivateur
de son état, rendra l’âme à la Clinique « Etablissement le Salut »,
laissant derrière lui deux (02) veuves et Cinq (05) enfants. La LTDH
exprime sa sympathie et sa solidarité à la famille éplorée.
Des sources bien informés, les nommés
AKAWE Aladji et AKAWE Drore, frères consanguins, descendaient de leur
village ATAKE, pour se rendre à Gléi à des fins et raisons personnelles.
Leur déplacement a malheureusement
coïncidé avec les évènements survenus récemment à Gléi. Sous la panique
généralisée, ils sont allés trouver refuge dans une maison où ils
étaient dans la chambre, quand les militaires y ont fait irruption,
fracassé la porte, les ont pris, puis les ont passés à tabac depuis Gléi
jusqu’à ATAKPAME.
La LTDH dénonce et s’indigne
de nouveau face à ce comportement illégal du gouvernement qui consiste à
faire ramasser, par les forces de l’ordre, des gens venus exercer une
liberté reconnue par les textes de notre République, ou simplement de
passage dans les environs, à leur infliger de mauvais traitements et à
les jeter en prison jusqu’à ce que mort s’en suive pour certains d’entre
eux.
La LTDH tient le
gouvernement pour responsable de ce décès. Elle n’entend pas désormais
se limiter aux simples déclarations d’indignation et de dénonciation,
mais mènera des actions concrètes pour que l’Etat puisse répondre des
comportements délictueux et dommageables de ses agents.
Pour rappel, le jeudi, 26
mars 2015, les Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la
Société Civile, dont la LTDH, ont rendu publique une déclaration dans
laquelle elles ont condamné avec vigueur la répression violente et
barbare de la manifestation spontanée d’élèves à Gléi.
Une mission d’information
dépêchée par la LTDH à Gléi, le samedi 28 mars 2015, avait clairement
révélé que cette répression, aux allures d’une véritable expédition
punitive, était la conséquence d’un usage excessif et disproportionné de
la force militaire déployée du Camp TEMEDJA pour la circonstance.
Les Organisations de Défense
des Droits de l’Homme et de la Société Civile avaient à l’époque exigé
la libération immédiate des personnes interpellées, mais le
gouvernement, comme à l’accoutumée, avait fait la sourde oreille et a
maintenu en détention d’honnêtes gens contre lesquelles il n’existait
aucun indice grave et concordant qui soit de nature à justifier leur
culpabilité.
Fait à Lomé le 20 avril 2015,
Le Président,
Me Raphaël Kpandé-Adzaré
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