Hier 29 Avril, l’opposition de CAP 2015 et son candidat Jean Pierre Fabre ont rejeté les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 25 Avril et accusé le pouvoir UNIR de “coup de force électoral”. En réaction, le gouvernement aurait demandé à ses adversaires de prouver leur accusation. Là commence un nouveau chemin de croix pour ces opposants.
Jean-Pierre Fabre n’a pas l’intention de saisir la Cour constitutionnelle, parce ce qu’il ne ferait pas confiance à cette institution. La même qui avait quand même reçu et validé les candidatures à ce scrutin. Mais selon des observateurs, cette opposition ne détiendrait aucune preuve convaincante à brandir devant la haute juridiction.
Les irrégularités en question
Selon CAP 2015, les fraudes commises par UNIR sont de plusieurs ordres. Elle fait cas d’incohérence des résultats contenus dans les procès-verbaux de certaines CELI. Dans une déclaration publiée le 28 Avril, CAP 2015 écrit:
Dans la Binah, à la clôture du scrutin, ordre a été donné aux représentants d’UNIR de remplir l’urne en votant en lieu et place des électeurs qui ne se sont pas présentés. Les urnes ont été ainsi bourrées au-delà du nombre d’inscrits.
Nous constatons les mêmes irrégularités à Tône, Cinkassé, Kozah, Bassar, Tchamba, Blitta, Sotouboua et Plaine de Mô avec toujours le nombre de votants supérieur au nombre d’inscrits.
A Dankpen, ces irrégularités de bourrages d’urnes ont été commises même avec des spécimens de bulletins de vote.
Mais comment démontrer que ces fraudes ont été effectivement commises? CAP 2015 semble se baser sur les témoignages de ses représentants dans lesdites locales, lesquels n’ont pu faire consigner les irrégularités constatées sur les procès verbaux.
Faute de preuve, Jean-Pierre Fabre aurait du mal à convaincre. Aujourd’hui, en plus du Comité d’accompagnement, ce sont les propres militants de l’oppositions qui demandent à voir clair dans les allégations de leur leader.
UNIR a visiblement bien préparé son affaire. Il est manifeste que le scrutin a été manipulé dans le nord du pays, par des mécanismes assez maîtrisés: achats de conscience, votes multiples, procurations illégales, etc… Le drame pour l’opposition, c’est qu’elle n’a pris aucune disposition pour prévenir ses pratiques qui étaient déjà usitées lors de la présidentielle de 2010.
Joséphine Bawa
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