Publié le mardi 27 janvier 2015
Le
mercredi 21 janvier 2015 la Commission des lois constitutionnelles de
l’Assemblée nationale a mis fin à l’étude de la proposition de loi
portant réformes constitutionnelles déposées par l’opposition et mis, de
ce fait, définitivement fin à tout espoir de voir opérer les réformes
constitutionnelles et institutionnelles prévues dans le cadre de
l’Accord Politique Globale (APG) signé depuis août 2006.
Cette situation qui n’a rien de surprenant a été le fruit d’une action conjuguée des deux (2) partis politiques les plus importants à l’Assemblée Nationale, en l’occurrence l’Union pour la République (UNIR) au pouvoir et l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui, dans une stratégie savamment orchestrée qui s’est transformée en une alliance objective contre la volonté de tout un peuple, avaient clairement montré durant tout le processus qu’ils n’ont aucune volonté politique de procéder aux dites réformes avant les élections présidentielles de 2015.
Il faut rappeler qu’après avoir mis fin aux attentes du peuple, les deux partis se renvoient la responsabilité quant à l’échec du processus.
Pire, dans une stratégie qui est devenue maintenant bien connue de la plupart des Togolais, la frange de l’opposition qui s’est opposée aux réformes tout en les soutenant du bout des lèvres et a servi tous les alibis au parti au pouvoir a préféré escamoter les vrais débats pour ressasser aux Togolais les éternelles injures et accusations contre tous ceux qui proposaient des solutions consensuelles et de bon sens permettant d’empêcher le pouvoir de trouver quelques raisons de refuser les réformes. Tous ceux qui ne voulaient pas adhérer à la pensée unique de cette opposition étaient donc voués aux gémonies et jetés à la vindicte populaire. Heureusement que les Togolais commencent par avoir le discernement politique indispensable pour séparer le blé de l’ivraie, ce qui les a amenés à refuser à juste titre les derniers appels à manifester de ces politiciens dont ils n’ont aucune traçabilité de la stratégie et des objectifs réels.
L’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), les initiateurs de la proposition de loi à laquelle s’était jointe l’ANC, qui ont voulu agir dans le sens du consensus nécessaire demandé par l’APG n’auront pas échappé aux accusations et mises aux bans habituelles et n’ont donc pas pu faire infléchir la tendance par leur démarcation.
Il est évident que tous ceux qui ont mis en œuvre les diverses stratégies pour faire échouer une nouvelle fois ces réformes en portent la lourde et entière responsabilité devant l’histoire de même d’ailleurs que la responsabilité des espoirs déçus de notre Peuple.
Mais dans la mesure où l’ANC, ses partenaires et ailes marchantes ont promis qu’elles obtiendront lesdites réformes, que sans elles « il n’y aura pas d’élections », que « Faure Gnassingbé ne devra pas être candidat » ou que sans les « deux tours lesdites élections n’auront pas lieu », il y a lieu d’espérer que ceux-ci détiennent une solution et par conséquent d’attendre de voir ce qu’ils mettront en œuvre pour faire respecter la volonté populaire. Ces promesses ne doivent pas rester sans lendemain.
Bâtir le Togo demande au Peuple togolais de rester vigilant, d’exiger que les promesses des politiciens soient tenues et que celles-ci ne soient plus de simples rodomontades rapidement passées par perte et profit et oubliées comme cela est devenu l’habitude depuis quelques années. Des promesses jamais tenues mais répétées à l’envie et à chaque occasion dénotent d’un véritable mépris pour le Peuple qui est ainsi infantilisé et floué.
L’opposition togolaise doit absolument éviter ce qu’elle reproche au pouvoir et respecter le Peuple en tenant les promesses qu’elle fait à ce dernier surtout dans des cas comme celui-ci où les voies du compromis ont été empêchées par tous moyens.
Il est également temps que le régime en place commence à respecter ses promesses au Peuple togolais qui, d’année en année, est obligé de faire le triste constat que ses dirigeants qui disent une chose et en font le contraire ne prennent nullement ses intérêts en considération.
Bâtir le Togo continue de rappeler et de soutenir qu’il faut faire la politique de ses moyens, qu’en politique tout radicalisme exprimé doit être assumé jusqu’au bout, que tout populisme et toute démagogie doivent être éradiqués de la politique de notre pays où beaucoup de sang a été versé pour la démocratie alors que le Peuple continue de souffrir et de faire d’énormes sacrifices pour voir naître un véritable Etat de droit.
Il considère que sans les réformes et les conditions de transparence qu’elles devraient contenir, les élections présidentielles prochaines ne pourront nullement tenir les promesses que le Peuple espérait en pavant la route vers la paix et la réconciliation nationale tant attendues.
Bâtir le Togo demande au Peuple togolais, seul détenteur de la légitimité, de ne pas se décourager et de rester vigilant et mobilisé pour obtenir les réformes qu’il faut pour garantir une véritable démocratie et un Etat de droit dans notre pays.
Il remercie tous ceux qui ont soutenu la nécessité de faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’APG de même que les initiatives que le mouvement a engagées pour les appuyer et leur demande de ne pas perdre espoir puisque sans l’espérance et la volonté qu’induit l’espoir, la lutte ne pourra plus être menée et rien de positif n’est plus possible pour notre pays.
Fait à Lomé, le 23 Janvier 2015
Pour Bâtir le Togo
Le Président
Jean Yaovi DEGLI
Cette situation qui n’a rien de surprenant a été le fruit d’une action conjuguée des deux (2) partis politiques les plus importants à l’Assemblée Nationale, en l’occurrence l’Union pour la République (UNIR) au pouvoir et l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui, dans une stratégie savamment orchestrée qui s’est transformée en une alliance objective contre la volonté de tout un peuple, avaient clairement montré durant tout le processus qu’ils n’ont aucune volonté politique de procéder aux dites réformes avant les élections présidentielles de 2015.
Il faut rappeler qu’après avoir mis fin aux attentes du peuple, les deux partis se renvoient la responsabilité quant à l’échec du processus.
Pire, dans une stratégie qui est devenue maintenant bien connue de la plupart des Togolais, la frange de l’opposition qui s’est opposée aux réformes tout en les soutenant du bout des lèvres et a servi tous les alibis au parti au pouvoir a préféré escamoter les vrais débats pour ressasser aux Togolais les éternelles injures et accusations contre tous ceux qui proposaient des solutions consensuelles et de bon sens permettant d’empêcher le pouvoir de trouver quelques raisons de refuser les réformes. Tous ceux qui ne voulaient pas adhérer à la pensée unique de cette opposition étaient donc voués aux gémonies et jetés à la vindicte populaire. Heureusement que les Togolais commencent par avoir le discernement politique indispensable pour séparer le blé de l’ivraie, ce qui les a amenés à refuser à juste titre les derniers appels à manifester de ces politiciens dont ils n’ont aucune traçabilité de la stratégie et des objectifs réels.
L’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), les initiateurs de la proposition de loi à laquelle s’était jointe l’ANC, qui ont voulu agir dans le sens du consensus nécessaire demandé par l’APG n’auront pas échappé aux accusations et mises aux bans habituelles et n’ont donc pas pu faire infléchir la tendance par leur démarcation.
Il est évident que tous ceux qui ont mis en œuvre les diverses stratégies pour faire échouer une nouvelle fois ces réformes en portent la lourde et entière responsabilité devant l’histoire de même d’ailleurs que la responsabilité des espoirs déçus de notre Peuple.
Mais dans la mesure où l’ANC, ses partenaires et ailes marchantes ont promis qu’elles obtiendront lesdites réformes, que sans elles « il n’y aura pas d’élections », que « Faure Gnassingbé ne devra pas être candidat » ou que sans les « deux tours lesdites élections n’auront pas lieu », il y a lieu d’espérer que ceux-ci détiennent une solution et par conséquent d’attendre de voir ce qu’ils mettront en œuvre pour faire respecter la volonté populaire. Ces promesses ne doivent pas rester sans lendemain.
Bâtir le Togo demande au Peuple togolais de rester vigilant, d’exiger que les promesses des politiciens soient tenues et que celles-ci ne soient plus de simples rodomontades rapidement passées par perte et profit et oubliées comme cela est devenu l’habitude depuis quelques années. Des promesses jamais tenues mais répétées à l’envie et à chaque occasion dénotent d’un véritable mépris pour le Peuple qui est ainsi infantilisé et floué.
L’opposition togolaise doit absolument éviter ce qu’elle reproche au pouvoir et respecter le Peuple en tenant les promesses qu’elle fait à ce dernier surtout dans des cas comme celui-ci où les voies du compromis ont été empêchées par tous moyens.
Il est également temps que le régime en place commence à respecter ses promesses au Peuple togolais qui, d’année en année, est obligé de faire le triste constat que ses dirigeants qui disent une chose et en font le contraire ne prennent nullement ses intérêts en considération.
Bâtir le Togo continue de rappeler et de soutenir qu’il faut faire la politique de ses moyens, qu’en politique tout radicalisme exprimé doit être assumé jusqu’au bout, que tout populisme et toute démagogie doivent être éradiqués de la politique de notre pays où beaucoup de sang a été versé pour la démocratie alors que le Peuple continue de souffrir et de faire d’énormes sacrifices pour voir naître un véritable Etat de droit.
Il considère que sans les réformes et les conditions de transparence qu’elles devraient contenir, les élections présidentielles prochaines ne pourront nullement tenir les promesses que le Peuple espérait en pavant la route vers la paix et la réconciliation nationale tant attendues.
Bâtir le Togo demande au Peuple togolais, seul détenteur de la légitimité, de ne pas se décourager et de rester vigilant et mobilisé pour obtenir les réformes qu’il faut pour garantir une véritable démocratie et un Etat de droit dans notre pays.
Il remercie tous ceux qui ont soutenu la nécessité de faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’APG de même que les initiatives que le mouvement a engagées pour les appuyer et leur demande de ne pas perdre espoir puisque sans l’espérance et la volonté qu’induit l’espoir, la lutte ne pourra plus être menée et rien de positif n’est plus possible pour notre pays.
Fait à Lomé, le 23 Janvier 2015
Pour Bâtir le Togo
Le Président
Jean Yaovi DEGLI
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