Sunday, January 11, 2015

Réformes constitutionnelles et institutionnelles au Togo Ce qu’en pense le Parti démocratique des Travailleurs des villes et des campagnes



Le Parti démocratique des Travailleurs des villes et des campagnes (PADET) de Tétévi N. Gbikpi-Bénissan est l’un de ces rares partis politiques de la scène politique nationale à se faire silencieuse sur les questions brûlantes de l’heure et surtout durant une grande partie de l’année 2014 bouclée il y a quelques jours. Mais les tenants de cette formation ont décidé de rompre le silence sur le débat sur les réformes politiques qui secoue le landernau politique à quelques pas de la présidentielle de 2015 ; élection pour laquelle les gouvernants actionnent les leviers alors même que tout porte à croire en un report.
Pour le PADET qui s’exprimait au travers d’une déclaration en date du 27 décembre 2014 et dont nous avons reçu copie, « refuser un retour à la Constitution de 1992, c’est risquer consciemment de conduire la nation au chaos ».
Selon l’extrait de cette déclaration, qui fait état dans une première partie de l’historique du parcours de la vie politique togolaise, et qui peut retenir l’attention des lecteurs sur la position de ce parti, « la manière la plus démocratique de redonner la parole au peuple, c’est à travers une Assemblée constituante souveraine : pour que ce Peuple décide, par la voix de ses délégués expressément mandatés, des voies et moyens qui doivent revitaliser l’édification de la nation et préserver ses intérêts, en régénérant le contrat social de son exigence immuable, inaliénable : la démocratie. Dans cette voie, pour qu’un débat franc et démocratique s’instaure dans notre pays, il faut le rétablissement des conditions démocratiques élémentaires. En Conséquence, la revendication de « réformes » : constitutionnelles, institutionnelles, électorales… au point où le Togo en est de son histoire, ne peut signifier qu’une chose : Retour à la Constitution de 1992 ! » Car d’après le Secrétaire national de ce parti, « la Constitution de 1992 a l’avantage d’avoir été adoptée par le peuple togolais, à plus de 90 %, lors d’un référendum de 1992, suite à l’appel à voter « oui » de toutes les forces politiques. C’est donc une œuvre de la nation toute entière à laquelle celle-ci est légitimement attachée. Refuser le retour à cette Constitution, c’est risquer consciemment de conduire la nation au chaos ».
Ce sont là des idées forces qui sous-tendent la sortie du PADET, qui, face à la dangereuse situation de crise engendrée par l’évidente nécessité de réformer avant la prochaine élection présidentielle, un système institutionnel antidémocratique, reste convaincu que c’est seulement à partir d’un retour à la Constitution de 1992 que «  pourront être mises en place des dispositions démocratiques susceptibles de conduire à un scrutin sur lequel plane à l’heure actuelle, de graves menaces pour la paix civile au Togo ».
Si certains points de cette Constitution de 1992 peuvent être encore d’actualité pour la jeune démocratie togolaise, comme la limitation du mandat présidentiel et le scrutin à deux tours, l’on est à même en tout cas de se demander si certains ne sont pas révolus vu que de 1992 à 2015, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et que les réalités peuvent ne pas être les mêmes et qu’il faudrait aller à des réformes profondes.
Pacôme S., Lomé (Telegramme228)

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