Arrivé au pouvoir à la mort de son père dans des conditions peu démocratiques, Faure Gnassingbé a toute suite fait de donner des gages démocratiques aux Togolais et à la communauté internationale. Des gages qu’il s’est employé au fil des années de décevoir.
Les Togolais découvrent Faure Gnassingbé à la mort de son père à la suite d’un mic mac politique, le faisant passer de simple député à l’Assemblée nationale au président de l’Assemblée et enfin chef d’Etat intérimaire.
Des réformes politiques qui, en son temps, avaient même surpris les partisans du RPT. Pour faire passer la pilule et tout résumer, Séyi Méméne avait tout simplement dit : « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
Confronté au tollé général et à l’hostilité de la communauté internationale, Faure Gnassingbé, dans une interview à Jeune Afrique, avait dit qu’il n’était pas pour cette forme de dévolution du pouvoir et qu’il n’était pas là pour s’éterniser au pouvoir. S’il a accepté devenir président, c’était juste pour empêcher un désordre et une guerre civile de s’installer à la mort de son père.
Très discret et n’ouvrant la bouche que pour dire l’essentiel, les officines aux desseins peu avouables ont vite fait de vendre l’image d’un homme qui cadrait bien avec la situation du moment.
Faure, selon ses communicateurs, est un diplômé des universités américaines avec un master en Business administration (MBA) et féru des nouvelles technologies. Avec son jeune âge, il était à l’opposé des vieux briscards qui ont conduit le Togo dans l’abîme et la promesse d’une nouvelle ère politique moderne au Togo.
Pour mieux se démarquer des 38 ans du règne de son père, lui-même disait : « Lui c’est lui, moi c’est moi ».
Avec le temps, les Togolais ont fini par faire confiance à leur jeune chef d’Etat, avec l’espoir qu’ayant fréquenté à l’extérieur et sûrement avec une autre vision de la politique, Faure Gnassingbé allait propulser le Togo dans une nouvelle ère démocratique et moderne comme ce qui se fait dans les grands pays démocratiques.
Presqu’à la fin de deux mandats, les Togolais sont restés sur leur faim. Faure Gnassingbé s’est révélé plus comme un animal politique préoccupé à préserver les acquis de son feu père. Si des avancées sont aujourd’hui palpables, il faut noter qu’elles ont été acquises de haute lutte par les Togolais eux mêmes.
Beaucoup de promesses ont été faites, beaucoup de beaux discours. De l’Accord politique global (Apg), en passant par la CVJR à l’accord historique avec Gilchrist Olympio, Faure Gnassingbé n’a cherché qu’à gagner du temps et rouler ses interlocuteurs dans la farine.
Il faut dire que Faure Gnassingbé n’a vraiment pas besoin de son opposition pour moderniser la vie politique de son pays.
Personne ne s’opposera à des réformes constitutionnelles et institutionnelles menées par le Président de la République et qui iront dans l’intérêt des Togolais.
Personne ne s’opposerait à la lutte contre l’impunité et la corruption qui permettent à une toute petite minorité de s’accaparer des richesses du Togo et de laisser la majorité dans une misère scandaleuse.
Personne ne s’opposerait à une troisième candidature d’un chef d’Etat dont le bilan parlerait pour lui-même.
Le hic est qu’au Togo, à l’instar de son opposition, Faure Gnassingbé n’est pas arrivé à convaincre les Togolais au-delà de sa chapelle politique.
Soupçonné de vouloir s’éterniser au pouvoir comme son père, Faure Gnassingbé qui avait toute les cartes en main pour réussir, s’achemine vers un échec politique, car les Togolais dans leur majorité ne sont pas satisfaits.
Source: icilome
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