LOME – A la faveur
de la 21ème célébration de la Journée mondiale de la liberté de la
presse, le SYNJIT (Syndicat national des journalistes indépendants du
Togo) s’associe ou initie une série d’activités. Parmi lesquelles une
importante matinée de réflexion consacrée au quotidien difficile du
professionnel des médias au Togo.
«“Thème : « Quelles conditions de travail et de vie du journaliste pour l’Indépendance et la viabilité du journalisme”»?
Contexte et justification
La profession de journaliste privé au Togo est l’un des métiers les
plus libres d’accès mais qui à ce jour, n’assure aucune véritable
protection de ses professionnels sur le plan social, économique et
sanitaire et ne garantit pas leurs vieux jours.
Né à la fin des années 1980, le secteur de la presse privée quoi que
relativement jeune, a traversé plusieurs péripéties qui lui ont permis
de se doter d’une législation qui lui garantit une certaine liberté
d’expression selon les dispositions de l’article 25 de la Constitution
de la IVè République et la dépénalisation des délits de presse par le
Code de la presse et de la Communication d’Août 2004.
Cependant, il n’existe à ce jour aucune disposition légale
réglementant les conditions de travail et de vie des employés du secteur
privé et leurs relations professionnelles avec leurs employeurs. Ce
qui prédispose le journaliste à toute forme de dérive quitte à lui
permettre de boucler sa fin du mois et de subvenir aux besoins de sa
famille. Une précarité de l’emploi qui enlève à la presse dans son
ensemble sa qualité et son objectivité et par ricochet son véritable
rôle de quatrième pouvoir.
Or, selon le plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des
journalistes et la question de l’impunité, une société informée, active
et engagéees timpossible sans libertéd’expression et en particulier sans
liberté de la presse. Dans un contexte où la sécurité des journalistes
est assurée,les citoyens peuvent accéder plus facilement à une
information de qualité et toutes sortes d’objectifs deviennent
alorsréalisables :
gouvernance démocratique et réduction de la pauvreté; conservation de
l’environnement ;égalité des sexes et autonomisation des femmes, justice
et culturedes droits de l’Homme, entre autres. En outre, poursuit le
plan, la protection des journalistes doit s’adapter aux réalités locales
auxquelles ceux-ci sont confrontés.
Il est donc évident que la première cause d’insécurité des
journalistes indépendants au Togo est la précarité de leurs conditions
de travail et de vie.
Dans le souci de répondre à ce plan des nations unies, les
journalistes employés des médias indépendants du Togo se sont regroupés
en syndicat, la forme la plus légale d’organisation autorisée pour la
défense et la promotion des droits des travailleurs. Ils mènent de ce
fait, des actions visant à mobiliser leurs camarades pour créer un cadre
de discussion avec les employeurs sur la nécessité de parvenir à des
entreprises de presse libre et viable fondées sur la création de
meilleures conditions de travail et de vie aux journaliste et se
conformer au plan des Nations Unies qui recommande que «L’industrie des
médias doit aussi se préoccuper de l’insuffisance des rémunérations et
chercher à améliorer les compétences journalistiques ».
De plus, les médias libres sont considérés comme soutiens aux nouveaux
objectifs de l’agenda pour le développement post 2015 qui estime que
« le développement repose également sur la viabilité et le
professionnalisme du journalisme lui-même ».
Il s’agit en outre pour le SYNJIT de se mettre en phase avec le
gouvernement togolais en préparant les esprits aux Etats généraux de la
presse annoncés pour la période de mai et juin 2014.
C’est à ce titre que dans le cadre de la commémoration de la 21ème Journée
mondiale de la liberté de la presse le 3 mai 2014, le SYNJIT a retenu
parmi les trois thèmes proposés celui de « la durabilité et l’intégrité
du journalisme » qu’il a adapté aux réalités locales en proposant comme
thème national : « Promouvoir, l’indépendance et la durabilité du
journalisme par la création de meilleures conditions de travail et de
vie aux journalistes ». Il organise donc une série d’activités marquée
par une journée de causerie débat le 17 avril 2014 sur le thème
ci-dessus et une matinée de sensibilisation à travers des activités
ludiques et sportives le 3 mai 2014, comme présentée dans ces termes de
références. Le but étant d’attirer l’attention des journalistes employés
eux-mêmes, de leurs employeurs et de l’opinion nationale sur
l’insécurité que représente la précarité des conditions de travail et de
vie des journalistes togolais et la nécessité de se mobiliser et de
collaborer, syndicat et organisations patronales pour leur amélioration.
Objectif
Renforcer la durabilité, l’intégrité, la liberté et l’indépendance du
journalisme par l’amélioration des conditions de travail et de vie des
journalistes grâce aux actions du SYNJIT.
Objectifs spécifiques
- Attirer l’attention des journalistes, patrons et employés, de l’opinion nationale et internationale sur la relation de cause à effet entre la sécurité et la liberté du journaliste d’une part et ses conditions de vie et de travail d’autre part,
- Créer un espace de débat au sein de la corporation des journalistes sur leurs conditions de travail et de vie et leur liberté et objectivité dans le traitement des informations
- Mobiliser les journalistes à prendre part aux activités ludiques et sportives de la journée de la liberté de la presse, le 3 mai 2014
Résultats attendus
- Les journalistes employés et patrons ont pris conscience de la relation de cause à effet entre les conditions de travail et de vie et la liberté du journaliste
- Un débat franc et sincère est ouvert au sein de la corporation sur les conditions de travail et de vie des journalistes et leur objectivité et leur liberté dans le traitement des informations
- Les journalistes sont mobilisés pour la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai 2014
Mission de l’intervenant
- Préparer une intervention de 2 pages au plus à présenter au cours d’un panel de 4 communications de 15 minutes chacune,
- Ressortir dans la communication les causes éventuelles de la précarité des entreprises de presse au Togo,
- Faire ressortir dans la communication les effets de la précarité des conditions de travail et de vie des journalistes sur leur objectivité et leur liberté dans le traitement des informations,
- Faire des propositions en vue de l’amélioration de l’intégrité et de la durabilité du journalisme
Cible
Les Journalistes de tous les organes de presse, public comme privé,
tous les acteurs intervenants dans les médias et les défenseurs des
droits de l’Homme.
Date et lieu
- 17 avril 2014 : causerie débat à la Grande salle du CESAL à Lomé de 9h à 12h
Autre intervenants
UJIT
CONAPP
SYNJIT
PPT
Modérateur : OTM ».
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