Saturday, April 5, 2014

TOGO:: Opération de saisie des engins non immatriculés : les racketeurs renforcés sur nos routes

« Sur constat que certains engins motorisés roulent sans remplir toutes les conditions requises, les ministères des Travaux Publics et de la Sécurité préviennent tous les usagers qui ne sont pas en règle de se conformer sans délai aux dispositions en vigueur sous peine de saisie de leurs engins ». C’est en ces termes que Yark Damehame et Ninsao Gnofam demandent aux usagers de la route d’immatriculer leurs engins motorisés de deux, trois et quatre roues. Cette mise en garde concerne aussi les véhicules immatriculés aux fins d’usage privé qui sont utilisés pour des transports en commun « sans l’accomplissement des formalités requises ». Les deux ministères annoncent que les forces de l’ordre ont reçu les instructions de saisir et de mettre en fourrière les engins qui ne remplissent pas les formalités requises « aux frais de leur propriétaires » jusqu’à la régularisation de leur situation.
Curieusement, les forces de l’ordre qui sont instruits à faire appliquer la mesure sont eux mêmes les premiers concernés. Il n’est pas rare de voir circuler en pleine journée, les forces de l’ordre sur les motos sans plaques comme s’ils sont exempts de la loi. Ils sont aussi champions en en violation quotidiennement des feux tricolores au vu et au su de tout le monde. Yark fera donc mieux de sensibiliser en premier lieu ses éléments.
Par ailleurs, cette décision est sans actions préalables de sensibilisation sur le terrain. Une situation qui constitue sans doute une limite à la réussite de l’opération.
Certains pointent également du doigt le montant d’immatriculation élevé au Togo comparativement aux autres pays de la sous-région.
Au demeurant, cette décision ne fera qu’augmenter la misère des usagers de la route et enrichir les forces de l’ordre. Les policiers auront une nouvelle opportunité pour racketter les pauvres usagers qui sont déjà confrontés aux difficultés existentielles de chaque jour. Que c’est triste !
SOURCE : LE CORERCTEUR

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