LOME - Dans une Déclaration (sa 7ème de l’an 2014 ;
et intitulée “La lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée doit
continuer à se raffermir”), la Fondation Pax Africana qui promeut paix
et développement en Afrique apporte son soutien indéfectible aux actions
en cours en Afrique pour y contrer la piraterie maritime qui compromet
plusieurs efforts de développement.
“Presque
douze mois après l’important Sommet des chefs d'Etat tenu à Yaoundé
(Cameroun) sous les auspices de l'Union africaine (UA) et des Nations
Unies, la mise en œuvre de la «Stratégie régionale de sécurisation du Golfe de Guinée »
vient de se préciser davantage, avec l'élaboration le 21 avril dernier
des textes organiques du Centre interrégional de coordination entre la
Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et la
Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Cette
avancée notable dans le combat déterminé que mène la CEEAC et la CEDEAO
contre la piraterie en Afrique vient consolider l'installation le même
jour du Groupe interrégional de travail institué par les 25 pays du
Golfe de Guinée répartis entre les deux entités sous-régionales
sus-citées.
Recommandation
majeure du Sommet de juin 2013 de Yaoundé, l’opérationnalisation
amorcée du Centre interrégional de coordination de la sécurité et de la
sûreté dans le Golfe de Guinée constitue une avancée de taille pour une
sécurisation plus affermie des biens et des services dans cette zone
hyper stratégique pour le commerce africain.
Cette
opérationnalisation en marche de ce Centre interrégional de
coordination vient consolider le fonctionnement du Centre régional de
sécurité maritime (CESMAC, basé à Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville et
qui couvre les 10 pays de la CEEAC). Ces efforts communautaires en cours
de matérialisation devraient nécessairement hâter la mise en place de
l’équivalent du CESMAC en Afrique de l’ouest (la Côte d'Ivoire ayant
soumis sa candidature pour abriter le Centre régional de sécurité
maritime de l'Afrique de l'Ouest, CRESMAO).
PAX
AFRICANA salue à ce titre les progrès accomplis par la CEDEAO sur le
sujet, en se dotant, lors de son dernier Sommet des chefs d'Etat et de
gouvernement tenu à Yamoussoukro (en Côte d'Ivoire) d’une «Stratégie maritime intégrée».
Une
chose est certaine, il urge de trouver une solution durable aux maux
comme la piraterie qui entravent le commerce licite dans le Golfe de
Guinée. L’Organisation maritime internationale a classé, dans un passé
récent, le Golfe de Guinée parmi les six points chauds de la piraterie
dans le monde.
A
titre d’exemple, 61 attaques de pirates ont été recensées en 2011 dans
cette partie de l’Afrique, pour un phénomène qui cause un manque à
gagner annuel estimé à 2 milliards de dollars américains. Ces chiffres
inquiétants ont crû en 2012 pour s'établir à 64 avant de baisser à 54 en
2013, d'après des statistiques citées par le Bureau régional des
Nations Unies pour l'Afrique centrale.
Les
statistiques qui témoignent du rôle joué par cette route maritime dans
la dynamisation et le développement de l’économie de la CEEAC et de la
CEDEAO parlent d’elles-mêmes. Concentrant 70% de la production d'or noir
du continent noir, le potentiel de croissance pétrolière de ce Golfe
parsemé de champs on-shore et offshore, semble plus élevé que celui de
la Russie, de la Mer caspienne ou de l'Amérique du Sud. Des projections
de spécialistes indiquent que ce potentiel dépassera la production de
l'ensemble des pays du Golfe Persique à l'horizon 2020.
D’après
d’autres estimations crédibles, le Golfe de Guinéeassure près de 40% de
la consommation de pétrole de l’Europe et 29% de celle des Etats-Unis.
S’étendant de la Côte d'Ivoire à l'Angola et comptant 12 ports
importants (Abidjan, Accra, Lomé, Cotonou, Lagos, Warri, Port-Harcourt,
Douala, Port-Gentil, Pointe-Noire, Matadi, Luanda), sans compter une
multitude de petits autres ports, le Golfe de Guinée fait face ces
dernières années à diverses formes d’actes illicites (manifestations
multiples de la piraterie) comme le blanchiment d'argent, le trafic
d'armes et de drogues, des personnes, de migrants, la pollution
maritime, la pêche illégale, non déclarée, le rejet des déchets
toxiques, le terrorisme maritime et la prise d'otages. Ou encore la
vandalisation des infrastructures pétrolières offshore.
Une
piraterie qui témoigne sans fard des intérêts géostratégiques et des
convoitises que suscite ce vaste territoire sur la carte du commerce
maritime mondial. Une somme d’intérêts stratégiques à protéger qui
justifie, qu’en plus d'une Déclaration commune et d'un mémorandum
d'entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la Commission du golfe de Guinée
(CGG) sur la sécurité et la sûreté dans l'espace maritime de l'Afrique
centrale et de l'Afrique de l'Ouest, les chefs d'Etat réunis en juin
2013 à Yaoundé aient adopté un Code de conduite relatif à la prévention
et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à
l'encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique
de l'Ouest et du Centre.
PAX
AFRICANA encourage, sur la base de tout ce qui précède, la formulation
d'une feuille de route pour la période 2014-2016 assortie d'un plan
d'actions pour la mise en œuvre de la stratégie maritime régionale et la
montée en puissance du Centre interrégional de coordination que tous
appellent de leurs voeux.
Fait à Lomé, le 30 avril 2014
La Fondation « PAX AFRICANA»
** Portée
sur les fonts baptismaux en juillet 2010 à Lomé (Togo) et présidée par
Edem KODJO, ancien Secrétaire général de l’OUA (devenue Union
Africaine), ancien Premier Ministre du Togo, Membre fondateur de la
CEDEAO, « PAX AFRICANA» est une Fondation à but non lucratif à vocation
internationale dont l’objectif essentiel est de garantir la paix et le
développement en Afrique par la construction de l’Unité du Continent.
Elle
fait du panafricanisme la pierre de touche de ses actions. Elle procède
à l’analyse des conflits et à leur prévention au moyen de la
négociation ou de la médiation. Elle s’est illustrée dans un passé
récent dans des pays comme la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal,
Madagascar, le Mali, etc.
CONTACT : « PAX AFRICANA », Cité de l’Oua, Bp/81530 Lomé-Togo ; tel/ 00 228 22 61 06 15 ; e-mail : pax.africana@yahoo.fr”