L’usage
des sachets non-biodégradables est rentré, sinon s’est imposé, dans les
habitudes à Lomé. Même acheter de la nourriture au marché, dans le
supermarché et aux abords des rues chez les bonnes dames, donne droit
à un sachet plastique, de préférence le noir. Et l’on a presqu’oublié
que la majorité des objets en plastique est fabriquée à base du pétrole.
Un danger potentiel si l’on ne prend pas garde.
Visiblement, les diverses campagnes de
sensibilisation sur les effets secondaires de l’utilisation excessive de
ces matières, tant pour l’homme que pour l’environnement sont loin de
convaincre le citoyen lambda.
Plus que prisonnières, les
populations de Lomé et ses environs sont devenues en quelque sorte
esclaves des sachets plastiques. Elles ne peuvent pas se passer des
sachets dans leur quotidien. Le phénomène est si répandu que les gens
préfèrent se servir, même des aliments, dans ces sachets.
Moyen
incontournable, les sachets en polyéthylène « toiles » servent à
envelopper et à emporter la nourriture achetée. Les produits
alimentaires, cosmétiques, laitiers, chimiques et congelés transitent
d’une manière ou d’une autre par les sachets.
«Sans les sachets,
comment nos clients peuvent-ils transporter leurs nourritures ? », se
demande d’un air désinvolte une revendeuse d’Ayimolou (riz préparé avec
du haricot).
On dirait que les revendeuses et leurs clients
n’ont que faire de leur propre santé. Puisqu’à Lomé, acheter sa
nourriture dans une assiette pour aller la consommer chez soi, serait
perçu comme une attitude rétrograde, ce qui motive les revendeuses à
faire recours à ces matières plastiques toxiques dénommées « roba kpètè »
(en langue mina). Or ces produits toxiques, au contact du chaud et du
froid, se décomposent.
« Le sachet libère des combustibles, des
substances qui ne sont pas compatibles à l’organisme humain », a
souligné un enseignant chercheur en médecine sur le campus de Lomé.
Les
substances nuisibles rentrent directement dans les aliments et les
rendent toxiques. Selon lui, ces substances peuvent entraîner les
pathologies primaires, puisqu’il faut atteindre un niveau d’infestation
avant que l’organisme ne puisse réagir.
A en croire certains
observateurs, les gouvernants eux aussi s’en préoccupent très peu. Par
ailleurs, l’usage de ces sachets plastiques en polyéthylène est non
seulement dangereux pour la santé humaine, mais aussi pour
l’environnement.
AKG (stagiaire)
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