Saturday, August 29, 2015

TOGO:: Usage excessif des sachets plastiques : une bombe à retardement pour la santé

L’usage des sachets non-biodégradables est rentré, sinon s’est imposé, dans les habitudes à Lomé. Même acheter de la nourriture au marché, dans le supermarché et aux abords des rues chez les bonnes dames, donne droit à un sachet plastique, de préférence le noir. Et l’on a presqu’oublié que la majorité des objets en plastique est fabriquée à base du pétrole. Un danger potentiel si l’on ne prend pas garde.
Visiblement, les diverses campagnes de sensibilisation sur les effets secondaires de l’utilisation excessive de ces matières, tant pour l’homme que pour l’environnement sont loin de convaincre le citoyen lambda.

Plus que prisonnières, les populations de Lomé et ses environs sont devenues en quelque sorte esclaves des sachets plastiques. Elles ne peuvent pas se passer des sachets dans leur quotidien. Le phénomène est si répandu que les gens préfèrent se servir, même des aliments, dans ces sachets.

Moyen incontournable, les sachets en polyéthylène « toiles » servent à envelopper et à emporter la nourriture achetée. Les produits alimentaires, cosmétiques, laitiers, chimiques et congelés transitent d’une manière ou d’une autre par les sachets.

«Sans les sachets, comment nos clients peuvent-ils transporter leurs nourritures ? », se demande d’un air désinvolte une revendeuse d’Ayimolou (riz préparé avec du haricot).

On dirait que les revendeuses et leurs clients n’ont que faire de leur propre santé. Puisqu’à Lomé, acheter sa nourriture dans une assiette pour aller la consommer chez soi, serait perçu comme une attitude rétrograde, ce qui motive les revendeuses à faire recours à ces matières plastiques toxiques dénommées « roba kpètè » (en langue mina). Or ces produits toxiques, au contact du chaud et du froid, se décomposent.

« Le sachet libère des combustibles, des substances qui ne sont pas compatibles à l’organisme humain », a souligné un enseignant chercheur en médecine sur le campus de Lomé.

Les substances nuisibles rentrent directement dans les aliments et les rendent toxiques. Selon lui, ces substances peuvent entraîner les pathologies primaires, puisqu’il faut atteindre un niveau d’infestation avant que l’organisme ne puisse réagir.

A en croire certains observateurs, les gouvernants eux aussi s’en préoccupent très peu. Par ailleurs, l’usage de ces sachets plastiques en polyéthylène est non seulement dangereux pour la santé humaine, mais aussi pour l’environnement.

AKG (stagiaire)

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