Il y a quelques jours, les débats ont été
houleux autour de la photo du premier conseil des ministres du
gouvernement Sélom Komi Klassou, tenu dans la ville de Kara, à la veille
du coup d’envoi de l’édition 2015 de la fête traditionnelle et
initiatique en pays Kabyè (EVALA).
Les observations faisaient cas de la présence de l’ancien ministre Esso
Solitoki dans la photo. L’on se demande les raisons qui sous-tendent sa
présence dans cette photo qui ne devrait être que celle des ministres du
gouvernement Sélom Komi Klassou. Chose curieuse qui suscite des
réflexions énormes. Vite, les analyses ont abouti à une réalité à
laquelle le peuple togolais ne peut nullement s’y attendre.
Selon des sources sures, le gouvernement corrigé, rafistolé et rallongé
de Sélom Komi Klassou a été un chef d’œuvre d’une complicité entre lui
et Esso Solitoki, deux personnages qui incarnent les cendres du défunt
RPT.
En effet, lentement mais surement, les caciques du RPT ont réussi à
embrigader les membres fondateurs de UNIR et ont pris place pour jouer
les premiers rôles au sein du parti. Une réalité qui explique d’ailleurs
le choix de Sélom Komi Klassou comme premier ministre. Ce choix étant
surprenant, la composition du gouvernement a été sujette à polémique et
finalement si on peut le dire, résultante d’une guéguerre entre les
conservateurs et les rénovateurs.
Au finish, les conservateurs ont pris le dessus et ont damé les pions
aux rénovateurs qui sont devenus minoritaires au sein du régime
cinquantenaire. Ce qui explique l’atmosphère tendue dans laquelle le
gouvernement a été composé. Atmosphère qui a provoqué le rejet et la
correction par deux fois des propositions faites par le duo Sélom Komi
Klassou et Esso Solitoki.
D’aucun ont estimé que le vrai président de la République aujourd’hui
est Esso Solitoki. Vrai ou faux, nous voudrions juste nous en tenir aux
faits pour le savoir. Dans la photo de famille dont il est question,
nombreux ont été les visages qui se reconnaissent en ce gouvernement de
Sélom Komi Klassou. L’on comprend également la présence sur la photo des
ministres auprès de la présidence et de la primature, parlant de Kpabre
Sily et Elliot Ohin. L’on peut aisément comprendre aussi la présence du
secrétaire de la présidence. Ce qui continue de susciter beaucoup de
question, de doute et de confusion demeure la présence de l’ancien
ministre chargé des affaires présidentielles, Esso Solitoki.
Comme nous le disons, le monsieur a été l’adversaire farouche qui
proclamait haut et fort que la scène de dissolution du RPT ne l’était
pas en tant que telle, mais plutôt une fusion création. L’on y a
soupçonné des raisons cachées. Mais aujourd’hui, on se rend compte que
ces propos venait du vrai président de la République, à qui faisait
ombrage des gens comme Pascal Bodjona et Kpatcha Gnassingbé. Il mit
ainsi en branle un plan macabre pour baliser la voie, en mettant en
scène, les affaires dite de tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat
et celle dite d’escroquerie internationale pour se frayer un chemin
magistral, celui qui lui a permis de s’asseoir aujourd’hui dans le
fauteuil présidentiel, dans l’ombre de Faure Gnassingbé, pour tirer sur
les ficelles et diriger de main de fer le pays.
La naïveté de Faure Gnassingbé et son obsession au pouvoir ont été mises
à contribution pour parvenir à ces fins inavouées. En réalité, le Togo
est dirigé par Esso Solitoki, avec la complicité de l’armée. Faure n’est
qu’un enfant à qui ont offre du bonbon, le pouvoir, pour mieux le
manipuler et maintenir le statuquo, un statuquo qui favorise le pillage
systématique des ressources du pays.
Pourquoi selon vous, Faure sait qu’il y a une minorité et est allé
jusqu’à le claironner, sans toutefois la nommer ? Même si on voit le
prince Gnassingbé sur les écrans des télévisions, les décisions de
gouvernance du Togo sont prises dans un carré où Esso Solitoki occupe
l’une des premières places. En somme, les acteurs se réclamant de
l’opposition doivent se mettre dans la tête que le combat pour sauver le
Togo ne doit pas viser que Faure Gnassingbé, mais aussi des prédateurs
comme Esso Solitoki, Sélom Komi Klassou, Dama Dramani, Bary Moussa
Barque…
Jean-Luc Ablodévi
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