Le premier acteur politique de l’opposition à réagir par rapport au mémorandum rendu public il y a quelques jours par le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) avec pour objectif de démontrer que le vrai vainqueur de l’élection présidentielle du 25 avril 2015 est Jean-Pierre Fabre et non Faure Gnassingbé, est l’un des candidats malheureux à cette élection, Gerry Komandéga Taama.
Pour le président du Nouvel engagement togolais (NET), sorti 4ème
de l’élection présidentielle, conformément aux résultats de la Cour
constitutionnelle, l’opposition doit admettre qu’elle a perdu cette
élection parce que la démocratie est « imparfaite », arrêter de dire
qu’il y a eu des « irrégularités » et « fraudes » susceptibles de
renverser les résultats officiels de cette élection.
« Les irrégularités qui ont été
observées lors du scrutin, ne sont pas de nature à inverser les
résultats officiels de cette élection. L’opposition a une occasion
aujourd’hui de mettre le peuple togolais devant ses responsabilités. Les
gens se disent opposants et ils vont dans les urnes voter le pouvoir en
disant que c’est les autres qui ont voté. C’est l’occasion de dire au
peuple togolais d’assumer ses responsabilités pour avoir voté le pouvoir
à 60% », a déclaré ce vendredi M. Taama dans l’émission « Club de la
presse » de la radio Kanal FM.
Pour l’ancien officier des forces armées
togolaise (FAT) reconverti en homme politique, continuer à dire qu’il y
a des fraudes, c’est enlever au peuple togolais sa responsabilité dans
la victoire de Faure Gnassingbé. « C’est infantiliser le peuple
togolais », a-t-il ajouté.
Gerry Taama doute de la capacité du
mémorandum de la coalition de partis politiques de l’opposition
togolaise qu’est le CAP 2015 à démontrer l’ampleur des fraudes bureau
de vote par bureau de vote.
« Il serait plus loisible de nous
montrer bureau de vote par bureau de vote les preuves de bourrages et de
fraudes. Sur les résultats des 42 Commissions électorales locales
indépendantes (CELI), c’est seulement dans la CELI de Kara que tous les
représentants de partis politiques n’ont pas signé les procès-verbaux à
l’issue du vote. Dans les bureaux de vote, il y a seulement 7 CELI où il
y avait des problèmes parfois à cause d’un ou de deux bureaux de
vote », a-t-il indiqué.
Cette position contraire est la première
depuis la publication du mémorandum du CAP 2015. Le parti au pouvoir,
l’Union pour la République (UNIR), ne semble pas être inquiété par cette
sortie médiatique de Jean-Pierre Fabre et ses pairs du CAP 2015.
Telli K.
Afreepress
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