Ce n’est plus un secret pour les
observateurs avisés de la politique militaro-clanique du Togo que la
détention de l’ancien ministre Pascal Akoussoulèlou Bodjona est sorti du
cadre de la prétendue affaire d’escroquerie internationale. Une affaire
qui a été longtemps mis en avant pour régler les comptes aux prétendus
potentiels challengers du pouvoir de Faure Gnassingbé.
Aujourd’hui, avec l’évolution de cette affaire, l’on est plus ou moins
sur que cette affaire n’en était pas une, mais plutôt un habillage d’un
plan destiné à mettre hors d’état de nuire, ce serviteur humble et
talentueux qui a été un acteur clé dans la stabilisation du pouvoir
usurpé de Faure Gnassingbé au lendemain de la triste disparition du feu
général président, Gnassingbé Eyadema, le 05 Février 2005.
Ce qu’on ne comprend pas, au-delà-là de toutes les sauces béantes qui
sont servies à tord et à travers, c’est ce qui explique le maintien en
détention de Pascal Bodjona, malgré l’arrêt de la Cour de justice de la
CEDEAO, surtout que l’Etat togolais manque de preuves pour justifier
cette mascarade politico-juridique.
En matière de droit, sur le Gnassingbéland, en cas d’un délit relatif à
l’escroquerie, lorsque les faits sont établis et avérés, la peine
maximale est de trois ans d’emprisonnement. Aujourd’hui, même si on fait
grâce à cette affaire sans tête ni queue, on se rend compte que la
logique exige la libération purement et simplement d’un détenu dans le
cadre de cette affaire, à plus forte raison, un témoin sous serment
transformé à la vitesse de la lumière, le mot caché du jeu de lettres
croisées.
Ainsi donc, il ressort que la détention de Pascal Akoussoulèlou Bodjona
se fonde sur la base d’intérêts inavoués destinés à nuire à sa personne,
surtout qu’il a, au lendemain de sa première libération provisoire,
affiché son intention et son engagement de poursuivre son combat
politique. Très vite, le laboratoire malsain du RPT/UNIR a trouvé le
créneau idéal pour le jeter en prison pour ce qu’ils appellent outrage à
un magistrat. Voudraient-ils peut-être que le ministre fasse fit de la
flagrante violation de ses droits pour se laisser aller à l’abattoir,
sans même passer par un fleuve pour boire une gorgée d’eau.
Aussi, faudra-t-il le préciser, au début, cette histoire était basée sur
une soi-disant plainte d’un escroc international, Abass El Youssef.
Toutes les pièces maitresses de cette affaire sont éparpillées et sont
toutes libre de leur mouvement et action. Celui qui était au départ cité
comme témoin est devenu l’ennemi à abattre à tout prix, un ennemi qui
est trimbalé dans tous les beaux draps. Malgré tout ceci, le
témoin-détenu est gardé en prison pendant 20 mois 9 jours.
Toute est alors clair que Pascal Bodjona est juste prisonnier de
quelqu’un, ou si vous voulez, prisonnier personnel de Faure Gnassingbé
pour qui le pouvoir est devenu une obsession de telle sorte qu’il est
capable d’emprisonner ses propres progénitures pour le sauvegarder. Ce
qui explique d’ailleurs pourquoi, dans l’autre affaire dite de tentative
d’atteinte à la sureté de l’Etat, Faure Gnassingbé et ses sbires
détiennent sans humanisme ni vergogne, Kpatcha Gnassingbé, son frère
consanguin, et ses co-accusés en prison.
C’est dire qu’il faut alors comprendre que toutes les affaires, que ce
soit tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat, escroquerie
internationale, incendies des marchés de Kara et Lomé…, sont de pures
fabrications du laboratoires RPT/UNIR pour déblayer le terrain à travers
des règlements de comptes, l’arrestation de ceux qui ont fait de lui
Président du Gnassingbéland, le terrorisme du peuple par l’armée et les
miliciens du pouvoir. Le Togo va donc à la dérive et si rien n’est fait…
TOGO ONLINE
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