Saturday, August 22, 2015

TOGO : Pascal Akoussoulèlou Bodjona, 20 mois 9 jours d’emprisonnement pour causes inavouées

Ce n’est plus un secret pour les observateurs avisés de la politique militaro-clanique du Togo que la détention de l’ancien ministre Pascal Akoussoulèlou Bodjona est sorti du cadre de la prétendue affaire d’escroquerie internationale. Une affaire qui a été longtemps mis en avant pour régler les comptes aux prétendus potentiels challengers du pouvoir de Faure Gnassingbé.

Aujourd’hui, avec l’évolution de cette affaire, l’on est plus ou moins sur que cette affaire n’en était pas une, mais plutôt un habillage d’un plan destiné à mettre hors d’état de nuire, ce serviteur humble et talentueux qui a été un acteur clé dans la stabilisation du pouvoir usurpé de Faure Gnassingbé au lendemain de la triste disparition du feu général président, Gnassingbé Eyadema, le 05 Février 2005.

Ce qu’on ne comprend pas, au-delà-là de toutes les sauces béantes qui sont servies à tord et à travers, c’est ce qui explique le maintien en détention de Pascal Bodjona, malgré l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO, surtout que l’Etat togolais manque de preuves pour justifier cette mascarade politico-juridique.

En matière de droit, sur le Gnassingbéland, en cas d’un délit relatif à l’escroquerie, lorsque les faits sont établis et avérés, la peine maximale est de trois ans d’emprisonnement. Aujourd’hui, même si on fait grâce à cette affaire sans tête ni queue, on se rend compte que la logique exige la libération purement et simplement d’un détenu dans le cadre de cette affaire, à plus forte raison, un témoin sous serment transformé à la vitesse de la lumière, le mot caché du jeu de lettres croisées.

Ainsi donc, il ressort que la détention de Pascal Akoussoulèlou Bodjona se fonde sur la base d’intérêts inavoués destinés à nuire à sa personne, surtout qu’il a, au lendemain de sa première libération provisoire, affiché son intention et son engagement de poursuivre son combat politique. Très vite, le laboratoire malsain du RPT/UNIR a trouvé le créneau idéal pour le jeter en prison pour ce qu’ils appellent outrage à un magistrat. Voudraient-ils peut-être que le ministre fasse fit de la flagrante violation de ses droits pour se laisser aller à l’abattoir, sans même passer par un fleuve pour boire une gorgée d’eau.

Aussi, faudra-t-il le préciser, au début, cette histoire était basée sur une soi-disant plainte d’un escroc international, Abass El Youssef. Toutes les pièces maitresses de cette affaire sont éparpillées et sont toutes libre de leur mouvement et action. Celui qui était au départ cité comme témoin est devenu l’ennemi à abattre à tout prix, un ennemi qui est trimbalé dans tous les beaux draps. Malgré tout ceci, le témoin-détenu est gardé en prison pendant 20 mois 9 jours.

Toute est alors clair que Pascal Bodjona est juste prisonnier de quelqu’un, ou si vous voulez, prisonnier personnel de Faure Gnassingbé pour qui le pouvoir est devenu une obsession de telle sorte qu’il est capable d’emprisonner ses propres progénitures pour le sauvegarder. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi, dans l’autre affaire dite de tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat, Faure Gnassingbé et ses sbires détiennent sans humanisme ni vergogne, Kpatcha Gnassingbé, son frère consanguin, et ses co-accusés en prison.

C’est dire qu’il faut alors comprendre que toutes les affaires, que ce soit tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat, escroquerie internationale, incendies des marchés de Kara et Lomé…, sont de pures fabrications du laboratoires RPT/UNIR pour déblayer le terrain à travers des règlements de comptes, l’arrestation de ceux qui ont fait de lui Président du Gnassingbéland, le terrorisme du peuple par l’armée et les miliciens du pouvoir. Le Togo va donc à la dérive et si rien n’est fait…

TOGO ONLINE 

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