La guerre est définitivement déclarée entre le Comité d’action pour le
renouveau (CAR) et le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP
2015), la coalition de partis politiques de l’opposition qui a présenté
Jean-Pierre Fabre à l’élection présidentielle du 25 avril dernier.
A
la suite d’Eric Dupuy, responsable de la communication du CAP 2015 et
de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) qui a accusé, il y a
quelques jours, le CAR d’avoir fait un double jeu en prônant le boycott
de l’élection mais tout en prenant part aux travaux de la Commission
électorale nationale indépendante (CENI), Dr James Amaglo, le chargé des
questions politiques et institutionnelles au CAR, répond du tac au tac à
l’ANC sur la radio Victoire FM.
Pour ce responsable du
CAR, parti présidé par Me Paul Dodji Apévon, le fait pour le CAP 2015 de
se prononcer sur le déroulement de l’élection présidentielle quatre (4)
mois après son avènement, frise l’irresponsabilité.
«
Au lieu de prendre leur responsabilité pour compiler les résultats de
cette élection le soir même du 25 avril et de les mettre à la
disposition de l’opinion, c’est quatre (4) mois après qu’ils se sont
décidés à le faire », a-t-il déploré.
Le CAR, selon lui,
n’acceptera pas le rôle de « bouc émissaire » que tente de lui donner
le CAP 2015 qui plutôt, a-t-il ajouté, aura sacrifié le peuple togolais
en participant à cette joute électorale.
« Au lieu de
se taire, ils veulent faire de nous des boucs émissaires. Nous leur
avons dit de ne pas aller à ces élections parce que le parti UNIR
cherchait à se faire accompagner et à se faire légitimer. Si le CAP
2015 n’avait pas participé à cette élection, la réélection de Faure
Gnassingbé n’aura aucune valeur. Aujourd’hui, il a leur onction et se
promène de pays en pays. C’est une complicité, une trahison. Nous devons
le dire pour qu’ils ne répètent plus jamais cela », a-t-il déclaré.
Pour
le responsable du CAR, cette coalition de partis politiques de
l’opposition a saboté les réformes constitutionnelles et
institutionnelles qui devraient précéder le processus électoral alors
que tout le monde, notamment les religieux, la communauté
internationale, la diaspora et même Jean-Pierre Fabre étaient d’accord
que les réformes politiques devraient passer avant l’élection.
Concernant
sa participation aux travaux de la CENI sur tout le long du processus
électoral, le CAR persiste et signe que la loi électorale lui en donne
le droit et que leurs représentants au sein de cette institution ont
simplement été des « témoins gênants ».
« Ils ne voulaient pas d’autres témoins autres qu’eux et le parti au pouvoir », a relevé M. Amaglo.
Telli K.
Afreepress
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