Friday, March 6, 2015

TOHU-BOHU CAR-CO-PHO-NI-QUE

Loin du prétexte d’obtention des reformes, les raisons qui expliquent la position d’agitation actuelle du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) sont ailleurs. Elles sont plutôt liées à la persistance de Yawovi Agboyibo, leader du parti d’être le candidat du parti en lieu et place de Me APEVON, président en exercice qui n’est pas moins intéressé par ce poste. Pour le leader charismatique du CAR, son dauphin, Paul Apévon n’a pas le charisme requis pour être candidat du parti. Mais en réalité, d’après les sources internes du parti, Me Agboyibo n’a aucune envie de son vivant de voir un disciple comme Apevon se positionner comme candidat à l’élection présidentielle qui a été toujours une chasse gardée du vieux bélier. Le président APEVON, hautement fidèle à son maître se résigne et plonge dans la logique du radicalisme, celle même que le CAR reprochait à ses adversaires politiques. Dans plusieurs sorties médiatiques du Président du CAR, il a été question du boycott des élections et de l’exigence des reformes constitutionnelles et institutionnelles. L’objectif est simple, compliquer la tâche à l’ANC qui se trouve être dans le rôle participationniste. Les conséquences de cette position sont aujourd’hui très lourdes pour les membres du parti. Les cris s’élèvent de plus en plus pour remplacer les représentants du CAR à la CENI et dans les Commissions locales, logique, lorsqu’on sait qu’il n’est pas normal que le parti d’Agboyibo qui refuse de participer au scrutin, maintienne ses membres dans les instances du processus. Cela n’a pas de valeur juridique. Une situation qui risque de remonter encore une fois des militants du CAR, qui arrondissent leur quotidien avec les honoraires perçus à la CENI et ses démembrements contre les responsables du CAR. Ces coups, beaucoup de militants du CAR en ont été victimes et ont vite quitté le CAR pour rejoindre le parti au pouvoir, où ils font d’ailleurs la pluie et le beau temps. Les cas des députés Tchegnon, et Alagbé et de Georges Aïdam qui se trouve être aujourd’hui le numéro deux de UNIR, le parti au pouvoir, sont assez illustratifs des problèmes qui affectent les cadres du parti. Sentant se mettre à l’écart dans une manœuvre d’essai de se radicaliser pour exposer l’ANC comme le parti le plus proche du pouvoir, le CAR se trouve pris dans son propre piège et fini par donc dans du ramdam….. de ce qu’il convient d’appeler le Tohu bohu -CAR-cophonique comme pour exprimer la cacophonie au sein de ce parti. Crier ici, jaser là, critiquer ici, vilipender là, juste pour combler le complexe des querelles intestines qui minent le parti. Jusqu’à quand ?? ? Alfredo Philoména

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