Ce
vendredi 20 mars, la base de la Synergie des travailleurs du Togo (STT)
en Assemblée générale au Centre communautaire de Tokoin à Lomé, a, dans
la droite ligne de ses revendications salariales, décidé un mot d’ordre
de grève de cinq (5) jours, à compter du lundi 23 mars.
La première réaction
d’un membre du gouvernement face à cette énième grève de la STT qui
réclame la revalorisation des salaires des fonctionnaires et des agents
de l’Etat à travers l’accord de 280 points d’indice, est venue du
ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Octave Nicoué
Broohm.
Invité dans l’émission
« 12-13 » de la radio Nana FM ce dimanche, le ministre a déclaré que si
les enseignants suivent ce mot d’ordre de grève, les écoles risquent
d’être perturbées.
Cependant, a-t-il rappelé, le
gouvernement ne restera pas « inactif ». « Nous devons faire en sorte
que l’année 2014-2015 puisse se dérouler et se terminer dans la sérénité
et que les examens puissent se faire. La loi du plus fort ou la loi du
désordre n’aura pas gain de cause au Togo. Si l’Etat s’affaiblit ou
disparaît, les conséquences sont terribles pour toutes les catégories de
la population », a-t-il indiqué.
Il a par ailleurs appelé "tout le monde", notamment les parents d’élèves, les élèves majeurs à faire en sorte que la force reste à la loi.
Sur la question de
l’illégalité du mot d’ordre de grève de la STT, le ministre a fait
clairement savoir que le gouvernement apprécie l’illégalité à partir des
textes en vigueur. Reste à celui qui est sanctionné de faire recours à
la justice s’il n’est pas d’accord avec la mesure prise par le
gouvernement.
« C’est la justice qui
apprécie après, au regard des textes, si c’est le gouvernement qui a
raison ou c’est l’individu sanctionné qui a raison. C’est ce qui se fait
dans les Etats de droit », a-t-il rectifié.
Sur la même émission
le dimanche précédent, le porte-parole de la STT, Dr Gilbert Tsolenyanu a
cité l’article 279 du code du travail qui dispose que « toute
contestation relative au droit de grève est tranchée par le tribunal du
travail qui statue en référé ». Le gouvernement, s’il est respectueux de
la loi, n’a pas le droit sur la base de ce texte de déclarer qu’une grève est « illégale », a-t-il ajouté.
Telli K.
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