Monday, March 16, 2015

TOGO : Des ministres « Boko Haram » dans le gouvernement?

Gilbert-Bawara Yark et Magananwé
L’équipe d’Ahoomey-Zunu abriterait-elle des ministres « Boko Haram » aussi nuisibles que les membres de la nébuleuse secte terroriste ? A Dapaong, on en est convaincu. Les enseignants et les élèves ont organisé jeudi dans cette ville une marche pour exprimer leur mécontentement face à la manière dont les autorités gèrent la crise dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Ralliée par une partie de la population, les manifestants ont exigé la démission des ministres « terroristes » du gouvernement. Ces ministres « Boko Haram » sont ceux qui, au lieu d’œuvrer à trouver une solution idoine à la crise qui paralyse la fonction publique, jouent aux artificiers en versant du kérosène sur le feu, comme le dirait l’autre. Leur objectif est d’enflammer le pays puisqu’ils font croire au jeune monarque que les revendications légitimes de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) sont d’ordre politique et le convainquent de ne pas les satisfaire. Conséquence, depuis plusieurs mois, on tourne en  rond.



Comme si ça ne suffit pas, les ministres « terroristes » comme on les appelle à Dapaong ont instauré dans les administrations des cahiers de présence pour répertorier les grévistes pour les licencier sans autre forme de procès. Le gouvernement, à travers les ministres de l’Enseignement et de la Fonction publique notamment, avait clairement menacé de sanctions tous ceux-là qui observeront les mots d’ordre de grève de la Synergie. Et ces menaces sont mises à exécution. Des licenciements abusifs avaient eu lieu sous Eyadema pour cause de grève illimitée et des gens avaient perdu leur boulot à ce jour. Des familles entières ont été ainsi détruites, certains travailleurs, en voulant noyer leur chagrin dans l’alcool, sont devenus alcooliques, d’autres ont perdu leur vie etc. Au Togo, il faut le reconnaitre, la situation des travailleurs n’est guère reluisante. La plupart sont sans sécurité sociale, sans accès aux soins médicaux primaires, sans épargne, sans projets d’avenir. Il y en a qui ne parcourront jamais les rayons de supers marchés, il y en a qui n’auront jamais du fromage au petit déjeuner, il y en a qui ne sauront jamais à quoi sert une vacance…Et le pire dans tout ça, on leur interdit de réclamer leurs droits.

Source: Liberté

No comments:

Post a Comment