Le gouvernement togolais est passé à la deuxième étape de sa menace des agents publics qui suivent les mots d’ordre de grève et de sit-in organisés par la Synergie des travailleurs du Togo (STT) en leur disant qu’ils le font « à leur risque et péril ».
C’est dans une lettre circulaire qui a été envoyée à tous les départements ministériels et les institutions de la République dont les premiers responsables sont désormais tenus de faire parvenir au ministre de la Fonction publique, Goudigou Kolani, les noms des agents qui vont suivre à partir de ce jour les mots d’ordre de grève et de sit-in sur les lieux de travail de la STT.
Le contenu de la lettre circulaire a été lu ce mercredi en direct du journal de 13 heures sur la TVT par le ministre de la Fonction publique accompagné de celui des Enseignements primaire et secondaire, Florent Maganawé.
« Tous les ministres et les secrétaires d’Etat doivent régulièrement faire tenir la liste des agents publics grévistes ou qui ont suivi les mouvements de sit-in ou qui feront juste irruption temporaire sur les lieux de travail sans toutefois s’occuper effectivement des tâches qui leur sont confiées », indique précisément la lettre.
Le gouvernement persiste et signe, « ces différentes actions lancées par ladite centrale syndicale sortent du cadre légal et réglementaire et ne se fondent sur aucune base juridique ».
Selon les termes de cette lettre circulaire, les points de désaccord entre le gouvernement et les organisations syndicales, qui pour la plupart nécessitent des clarifications, font actuellement l’objet de discussion et d’échanges au sein d’un comité technique de suivi comportant des délégués des organisations syndicales et des représentants du gouvernement, point barre.
Le ministre des Enseignements primaire et secondaire a pour sa part précisé que les discussions et échanges continuent entre les deux parties dans ce cadre.
En conférence de presse ce mercredi, la STT a clairement fait savoir son intention de continuer ses mouvements jusqu'à satisfaction des revendications. Ses responsables ont aussi déclaré que si le gouvernement procède au licenciement, ils ne croiseront pas les bras.
Telli K.
Afreepress
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